Un individu de 45 ans a été accusé mardi après-midi au sujet de la mort violente de ses deux enfants de 10 et 13 ans à Laval, la veille.
L'accusé, Kamaljit Arora, a été arrêté dans une résidence du quartier Sainte-Dorothée, à Laval. Il a été hospitalisé, mais se trouve dans un état stable.
Le suspect a aussi tenté d’étrangler une femme de 45 ans.
Par ailleurs, il se serait infligé des blessures qui l'ont empêché de comparaître formellement mardi, puis une autre fois mercredi.
Il est prévu qu’il comparaisse pour être officiellement accusé des trois crimes (meurtres et voies de fait).
Il n’était pas connu des policiers et ne détient aucun dossier criminel.
Quant aux enfants, leur décès a été constaté à l'hôpital. Ils seraient morts empoisonnés et noyés.
Une enquête est en cours et des témoins ont été rencontrés par les autorités mardi matin.
Le geste ultime
Selon la présidente de l'Ordre des psychologues, Dre Christine Grou, il doit y avoir plusieurs éléments contributifs afin qu'une personne en vienne à poser le geste ultime de l'infanticide.
«Je crois qu’il est difficile de ne pas penser à la détresse et la souffrance de l’homme. Les problèmes de santé mentale n’expliquent pas tout, mais on doit les aborder. C’est un acte irréparable de désespoir. Un ensemble de facteurs [émotionnels et contextuels] explique généralement ce genre d’acte explosif.»
La spécialiste estime aussi qu'un suivi est nécessaire pour la famille et les gens autour des victimes, surtout auprès des enfants pour qui le parent est en théorie une personne protectrice.