Le chef conservateur Éric Duhaime n’a pas été élu dans la circonscription de Chauveau, remportée aisément par son adversaire de la Coalition avenir Québec, Sylvain Lévesque.
Certes, le Parti conservateur du Québec (PCQ) a livré de belles batailles en Beauce, mais il n’a pas réussi à faire élire de candidat à l’Assemblée nationale lors des élections provinciales tenues lundi.
« On peut regarder le verre à moitié plein ou à moitié vide... Quand j’ai annoncé que je serais candidat aux élections pour le Parti conservateur, celui-ci avait un pour cent dans les intentions de vote. Finalement, 13 % des Québécois ont voté pour nous. Les Conservateurs sont pratiquement à égalité avec les Libéraux [à propos du suffrage dans les 125 circonscriptions]. Mais, la mathématique électorale fait en sorte qu’on a aucun député alors que le Parti libéral a 21 députés. Ça fait partie des règles du jeu. Je suis content de constater qu’il y a une progression importante pour le PCQ. Dans la région de Québec, il est arrivé au second rang à peu près partout. On n’a pas vu ça souvent un parti passer de 1 à 13 % en une seule élection. »
Légitimité et distorsion du mode de scrution
Durant son entretien avec l’animateur Paul Arcand, Éric Duhaime reconnait le résultat du vote dans Chauveau. Il n'entend donc pas contesté sa légitimité.
« Je reconnais la légitimité démocratique de l’exercice qui a été fait par tous les Québécois. Cela dit, nous devrons dénoncer le déficit démocratique (causé par le système électoral unilatéral à un tour de style britannique). 13 % des Québécois ne seront pas représentés du tout au gouvernement. Nous devrons trouver une manière de changer [cette grande distorsion]. Ça ne fonctionne pas. J'ai peur que les gens décident à l'avenir de ne pas voter. Le véritable adversaire n'est pas le Parti conservateur du Québec, c'est le cynisme et l'abstentionnisme. »