Le 22 septembre, le chef de l’assemblée des Premières Nations du Québec dénonçait la faible considération de la question autochtone lors de la campagne électorale. Autant les aspects positifs que les défis qui y sont rattachés seraient restés dans l’ombre. Dans le contexte de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, le chirurgien innu Stanley Vollant aborde le sujet au micro de Luc Ferrandez.
M. Vollant souligne qu'un bon nombre de ses amis et collègues autochtones appuient les paroles de Ghislain Picard, le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec.
«Le sujet autochtone a été un peu effacé, alors que dans les deux dernières années on en a beaucoup parlé.»
Le docteur fait notamment référence à Joyce Echaquan et la découverte des tombes anonymes d’enfants victimes des pensionnats au Canada. Il souligne que plusieurs problématiques sont encore loin d’être réglées aujourd’hui.
Une richesse pour le Québec
M. Vollant ajoute qu’environ 80% des ressources naturelles du Québec comme le minerai et l’hydro-électricité se trouvent en territoire Autochtones. Il explique que sa communauté de Pessamit a un complexe de barrage nommé qui représente environ 20 % du pouvoir électrique du Québec.
«On a toujours d’entente avec Hydro-Québec depuis 60 ans alors qu'on négocie et ils veulent construire d’autre barrage sur notre communauté. Les Autochtones ne veulent plus être des victimes, mais des partenaires économiques du Québec. Je pense qu’on en sortirait et grandis.»
Selon M. Vollant, il faut percevoir la population autochtone comme une richesse. «La moitié de la population autochtone a moins de 24 ans. Il y a une ressource humaine importante à développer», affirme-t-il.
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