La question de l'immigration irrégulière revient à nouveau dans l'actualité alors que de 200 à 300 personnes par jour franchissent toujours le chemin Roxham pour entrer au Canada.
À ce jour en 2022, Nathalie Normandeau rapportait que 19 662 personnes sont entrées de cette façon au pays. À son émission jeudi, Nathalie a reçu l'avocat en immigration Jean-Sébastien Boudreault qui a offert son regard sur le point de passage irrégulier du chemin Roxham, qui aux yeux de plusieurs, devrait tout simplement être fermé.
Expliquant que selon un accord entre le Canada et les États-Unis sur les tiers pays sûrs, les réfugiés doivent absolument demander l'asile dans le pays où il pose le pied en premier. Techniquement dans le cas qui nous occupe, ce serait aux États-Unis que devraient demeurer ces migrants. En passant par un poste frontalier régulier au Canada à partir des États-Unis, des migrants seraient refoulés au sud de la frontière et seraient emprisonnés sans pouvoir présenter une demande d'asile dans le futur.
Se faisant, en passant par le chemin Roxham et cette voie irrégulière, les migrants peuvent entrer au Canada et être accueillis ici par les autorités.
L'avocat explique que si le Canada décidait de ne plus refouler les migrants à ses postes frontaliers officiels, il lancerait le message aux Américains que les États-Unis ne sont plus un «pays sûr» et que l'entente entre les deux pays ne tient plus.
Comme les États-Unis et le Canada sont deux grands alliés et des partenaires à de multiples niveaux, cette option n'est pas envisageable.
Le chemin Roxham est donc l'équivalent d'un mal nécessaire qui permet à 80% des migrants qui arrivent par le chemin de s'installer au Québec et d'éventuellement contribuer à la société en trouvant un emploi lorsque leurs papiers sont en règle.
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