La Sûreté du Québec (SQ) enquête sur diverses tentatives d’intimidation à l’endroit du député sortant Éric Lefebvre. Écoutez le principal intéressé, en entrevue avec l’animateur Paul Arcand.
Le candidat caquiste aux élections dans la circonscription d’Arthabaska, qui est aussi whip du gouvernement, a reçu la visite d’un groupe d’intimidateurs devant sa résidence de Victoriaville, vers 20h, jeudi.
« J’ai entendu des bruits de klaxon. Il y avait peut-être aussi des sons de trompette. C’était vraiment fort. Quand le convoi est arrivé, ils passaient devant ma résidence avec des drapeaux du Québec et du Canada à l’envers. Ils criaient : ''Fuck Legault, fuck Lefebvre, liberté, liberté!'' Il y avait plusieurs véhicules. Ce fut un moment très traumatisant, surtout pour ma femme et ma belle-fille (de 16 ans). Les gens ne semblent pas conscients des conséquences de leurs actes. »
Le politicien, qui a mené sept campagnes électorales au fil de sa carrière politique, explique par ailleurs que jamais il n’a vécu de tels gestes d’intimidation.
« On a tenté de provoquer une sortie de route de mon véhicule et on a mis la main sur mon épaule de manière rude. On m’a aussi demandé de signer une piñata en forme d’arc-en-ciel. J’ai demandé pourquoi et on m’a répondu : ''On va pouvoir te fesser dessus mon criss ''. Donc, c’est de la violence physique et verbale jamais rencontrée. »
Divers élus au Canada ont été intimidés au cours des derniers mois, particulièrement sur les réseaux sociaux, mais également en personne. M. Lefebvre donne quelques exemples de gestes d'intimidation posés récemment à l'égard de candidats aux élections électorales québécoises.
Soulignons que le candidat de la Coalition avenir Québec dans Orford, Gilles Bélanger, a demandé la protection de la Sûreté du Québec à la suite d'actes d'intimidation envers lui.