Le 4 septembre 2012 avait lieu un grand moment de l’histoire du Québec. Pauline Marois était la toute première femme élue au poste de première ministre de la province. Les événements ont pris une tournure dramatique lorsqu’un homme armé s’est infiltré dans le Métropolis dans l’intention de «tuer des souverainistes».
Un homme portant le nom de Denis Blanchette y a perdu la vie. La seconde victime, Dave Courage, en garde toujours des séquelles. Dix ans après les évènements, Pauline Marois a partagé avec Élisabeth Crête son sentiment lié à cette soirée.
«Les propos de M.Bain nous indiquaient que c’était un attentat à la démocratie. C’était un attentat politique et j’aurais dû le nommer dans ce sens-là.»
L'ancienne dirigeante souligne qu'elle aurait bien sûr laissé entendre qu'il y aurait des enquêtes et des procès qui permettraient de parvenir à une conclusion officielle. Mme Marois affirme que les évènements tragiques sont venus assombrir une soirée qui devait être teintée de réjouissance.
«Mon sentiment est double. J’ai d’abord cette grande tristesse de penser qu’il y a une personne qui a été tuée, et M.Courage a encore de grandes séquelles. Je suis consciente que c’est toute notre démocratie qui a été mise à mal.»
L'ex-première ministre du Québec évoque toutefois qu'elle ressent de la fierté en repensant au 4 septembre 2012. Effectivement, c'était la première fois qu'une femme était élue cheffe de gouvernement et occuperait le plus haut poste. Elle affirme avoir travaillé très fort avec le Parti québécois, qui n'était pas parvenu au pouvoir depuis longtemps, pour présenter un programme dont ils étaient fiers.
«On nous a volé et on m'a volé ce moment qui devait être un grand moment. La foule était enthousiaste et heureuse».