Les résultats du recensement de la population 2022 ont démontré, encore une fois cette année, que le poids du français était en baisse au Canada. Mais, selon Lesley Chesterman, fière membre de la communauté anglophone, ce ne serait pas la faute aux Canadiens anglophones.
Au micro d’Élisabeth Crête et de Chantal Lamarre, la cheffe et auteure expliquait que c’était surtout l’exposition, des jeunes, au contenu majoritairement anglophone, sur les réseaux sociaux, qui causait le déclin de la langue.
« Je pense qu’on a tous le même défi avec les jeunes; c’est qu’ils sont tellement affectés par ce qu’il se passe aux États-Unis et dans le monde anglophone, que c’est vraiment un défi d’insister à ce qu’on parle en français à la maison ou qu’ils s’intéressent à la culture. »
M. Chesterman affirmait aussi que, si la communauté francophone du Canada et le Québec voulaient inciter les anglophones à apprendre leur langue, ils allaient devoir créer du contenu culturel beaucoup plus attrayant pour les jeunes, comme les Américains.
« Je me souviens, dans les années 80, les anglophones étaient tellement branchés sur MusiquePlus, parce que MuchMusic de Toronto ce n’était pas bon! On aimait Marie Plourde, on aimait Nathalie Richard, c’était tellement “cool” c’était tellement bon. Ça prend juste quelque chose comme MusiquePlus pour tirer les anglophones vers la culture francophone. »