La retraite est toujours un moment difficile pour un athlète et le boxeur québécois David Lemieux n’a pas fait exception à la règle.
Lemieux a annoncé sa retraite après une carrière durant laquelle il aura été champion du monde en plus de présenter une fiche de 43 victoires (36 K.-O) et 5 revers.
Au micro de l’animateur Yanick Bouchard, Lemieux, 33 ans, n’a pas caché que la décision d’accrocher ses gants a été accompagnée d’un pincement au cœur.
« C’est sûr que c’est très difficile. Je fais ça depuis que j’ai neuf ans. D’être rendu à 33 ans et de dire, là, c’est le temps d’être rendu à un autre chapitre, c’est très difficile. Mais ça a été de belles années. J’ai eu de belles années dans la boxe et je ne regrette rien. La nouvelle page, le nouveau chapitre, c’est assez différent ».
De son propre aveu, la défaite qu’a subi Lemieux en mai dernier contre David Benavidez n’a pas été déterminante dans la décision de Lemieux.
« Non. J’avais parlé avec mon équipe avant le combat. On visait des gros combats. Mais rendu à 168 livres, on va passer à la crème de la crème, David Benavidez… Si on le bat… Ça passe ou ça casse… Malheureusement, on passe à autre chose. »
En raison de ce revers, Lemieux ne pouvait espérer obtenir de gros combats et il ne voulait pas refaire les sacrifices à tout rebâtir avec de petits combats. D’autant plus qu’il est le conjoint de l’ex-plongeuse canadienne Jennifer Abel, avec laquelle il a eu un enfant, récemment. Lemieux a eu deux autres enfants auparavant.
Ce dernier a vécu une tragédie le 2 août lorsque son père a été abattu froidement dans la rue, lorsque ciblé au hasard, à Montréal. Cet événement bouleversant a-t-il été l’élément qui a mené à sa décision?
«…. (soupir). Non. Pour moi dans ma tête, il n’y a aucun événement qui allait dicter le parcours à part les événements liés à la boxe. La boxe, c’est la boxe. L’extérieur, ma vie, ma famille, et tout, c’est un monde différent. Ça n’a pas eu vraiment d’impact avec le choix que j’ai fait de prendre ma retraite.
« Tout arrive en même temps… Ce n’est pas le fun. Faut que j’accepte. J’ai une famille à gérer. Mais, non, ça n’a pas eu d’impact sur la décision qui a été prise avec la boxe, le décès de mon père… Le processus de la boxe, ça a été fait même avant le combat de Benavidez. »
Selon Lemieux, la boxe n’est pas un jeu. C’est un sport rude.
« Avec mon équipe, on a regardé les « pour » et les « contre » et les « contre » étaient plus forts que les « pour ». C’est là qu’on a pris la décision. J’ai eu une belle carrière. Ça a été le fun. J’ai donné de super bons spectacles à mon peuple, au peuple québécois, au monde… J’ai fait le mieux que je pouvais dans ce sport. »
Le plus beau souvenir?
« Devenir champion du monde au Madison Square Garden rempli à capacité. »