Il y a une semaine, Marie-Pier Desharnais est devenue la première alpiniste québécoise à atteindre le sommet du K2, la deuxième montagne la plus haute au monde.
Cet exploit survient un an après qu'elle ait réussi l'ascension de l'Everest. En entrevue avec Philipe Cantin ce vendredi, l'alpiniste partageait sa fierté et son euphorie d'avoir réussi son expédition malgré la fatigue.
Le K2 offre une ascension typique, explique Mme Desharnais qui détaille les difficultés rencontrées lors de la descente qui se fait sur une paroi escarpée.
«La principale motivation pour grimper c'est de vouloir vivre avec intensité. Après avoir survécu à un tsunami à un jeune âge, je veux profiter de la vie à chaque instant. Et je pense qu'en expédition, il y a une intensité et un condensé d'émotions fortes. [...] Mais, c'est aussi une belle occasion de se découvrir et d'apprendre sur soi-même.»
C'est en 2004, alors âgé de 18 ans, que Mme Desharnais fait face a un tsunami en Thaïlande. Elle explique comment cet événement a profondément marqué son futur et sa carrière en gestion des catastrophes.
Elle a pu discuter avec Richard Cartier avant son décès
Lors de son expédition, Mme Desharnais a aussi rencontré l'alpiniste québécois Richard Cartier et son coéquipier l'Australien Matthew Eakin qui ont été retrouvés morts sur la montagne un peu plus tôt cette semaine. Elle a eu la chance de discuter avec les deux hommes la vieille de leur décès.
«Tout le monde avait la joie de vivre. Cette rencontre avec Richard, un homme expérimenté, qui avait fait plusieurs expéditions et qui connaît un sort tragique comme celui-là, ça remet un peu les choses en perspective.»