Au lendemain du 2 juillet, le Front d'action populaire en réaménagement urbain confirme l'une des pires crises du logement depuis 20 ans avec 600 ménages au Québec qui sont toujours sans logis.
Une première alors que la situation est moins critique à Montréal qu'ailleurs au Québec. Cependant, le chiffre officiel tient compte seulement des familles ayant fait appel à un service d'aide, précise Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU.
En réalité, beaucoup plus de foyers doivent se tourner vers un plan B. La hausse des loyers forçant beaucoup de locataires à payer cher pour se loger. Seulement en 2016, plus de 200 000 ménages locatifs allouaient 50% et plus de leur revenu pour se loger, ajoute Mme Laflamme. La hausse des prix locatifs aura raison de l'appauvrissement des locataires.
«[Il faut] acquérir des logements locatifs encore abordables pour les sortir du marché plutôt que de les laisser filer dans les mains de compagnies à numéro qui sont en train de contribuer à l'effritement du parc de logements locatifs.»
À Drummondville, la situation est critique avec un taux d'inoccupation à 0,2%, alors qu'un taux acceptable tourne autour de 3%. C'est 135 familles sur les 600 au Québec qui cherchent toujours un endroit pour s'y loger.
C'est une ville avec beaucoup d'emplois et un coût de vie abordable, explique Stéphanie Lacoste, mairesse de Drummondville, et malgré des records dans les constructions de logements, la demande n'est pas comblée.