Même si le Québec vit une pénurie d’enseignants, plus d’une enseignante sur quatre travaille à temps partiel dans certaines régions de la province.
C’est ce qui ressort de l’article de Geneviève Lajoie, publié dimanche sur le site de TVA Nouvelles.
Pour ces enseignantes qui choisissent de réduire leur semaine de travail à leurs frais, la raison principale évoquée est la conciliation travail-famille.
Même si les centres scolaires comprennent les choix de leurs enseignantes, il v sans dire que cela occasionne plus de difficultés lorsque vient le temps de trouver une remplaçante, alors que le Québec vit une pénurie d’enseignantes.
Qu’en pensent les commissaires?
«Est-ce que c’est un autre symptôme de la démobilisation en enseignement? Je pense que non. Il y a de la démobilisation, mais je pense que même si tous les professeurs étaient mobilisés, on continuerait de voir des enseignantes faire ce choix»
«Pour moi, cette nouvelle, c’est le voyant jaune sur le tableau de bord du ministre de l’Éducation. Ces enseignants qui font ce choix évoquent la difficile conciliation travail-famille, la tâche qui est de plus en plus lourde. Cette nouvelle, c’est aussi le résultat d’un phénomène qu’on constate depuis quelques années : des profs à bout de souffle avec l’intégration d’élèves en difficulté et avec des classes multiniveaux. Il y a une faillite annoncée ou de nivellement par le bas. Même si les gouvernements disent que l’éducation est la priorité, on constate qu’on n’y consacre pas toutes les énergies et efforts requis»
La notion du travail change
«Elles ne sont pas toutes seules, les enseignantes, à vouloir couper leur semaine de travail. Les autoroutes sont pleines le vendredi pour aller au chalet dans le Nord. Les gens veulent moins travailler»
«Aujourd'hui, le travail n'a pas la même signification, ne représente pas la même valeur dans la vie des jeunes. C'est certain que les directions de Centres de services scolaires ont raison de s'inquiéter, car c'est une tendance qui va s'accentuer. Mais, est-ce qu'il n'y a pas là une occasion pour réfléchir au modèle d'organisation du réseau scolaire, en particulier pour le primaire? Parce que ce sont les enfants qui risquent d'écoper. Est-ce qu'on peut s'assurer qu'on ne sacrifie pas la qualité de l'enseignement?»