Alexandre Voyer, un photographe animalier, a dénoncé sur sa page Facebook le comportement insensé de motoneigistes qui ont pourchassé une orignale et son veau dans la forêt Montmorency, près de Québec.
À son arrivée dans la forêt, le photographe animalier Alexandre Voyer a été stupéfait de découvrir une orignale épuisée qui gisait près de son veau. Quelques minutes plus tard, le bébé orignal est décédé vraisemblablement d’épuisement.
Près des deux bêtes, le photographe a trouvé des traces de sang dans la neige.
De plus, en effectuant une petite analyse des lieux, il a également découvert des pistes de motoneiges.
«Ils se sont rendu compte que les bêtes avaient été courues. Courir un orignal, c’est quand des motoneigistes les pourchassent à très haute vitesse pour leur faire peur, les faire courir et éventuellement, les faire mourir d’épuisement. Je ne veux pas leur prêter de fausses intentions, mais on me dit que tout le monde qui baigne dans le monde de la motoneige connaît très bien les conséquences de pourchasser un orignal. Le veau était vraiment très épuisé et il est mort après l’arrivée d’Alexandre»
«Il a eu son dernier souffle 10-15 minutes après mon arrivée. Dans toutes les réserves au Québec, on n’est pas censé sortir des sentiers fédérés. C’est ce qui s’est produit sur environ deux kilomètres. Les orignaux sont sortis du sentier fédéré et les motoneiges ont continué de les poursuivre. Il n’y a personne qui était là, mais les traces dans la neige ne mentent pas»
«Alexandre me disait que tout bon motoneigiste qui se respecte connaît les règles quand on croise un orignal ou un cerf. Tu t’immobilises immédiatement et tu attends qu’il traverse pour retourner dans la forêt. Mais il me disait aussi que des tout croches qui veulent faire mal à un animal, ça se peut. Mais des fois il y a aussi des motoneigistes pressés de rentrer chez eux qui se foutent des règles»
«À ce temps-ci de l’année, l’orignal qui n’a pas mangé de l’hiver trouve le sentier le plus facile pour marcher comme il y a environ 9 pieds de neige en forêt. Certains motoneigistes sont toujours pressés et ils poussent les orignaux. Ils l’épuisent.
«Ça nous révolte de voir encore et encore des orignaux morts sur des sentiers fédérés à cause qu'ils ont été courus. C'est un phénomène qui existe depuis des années. On essaie de faire réfléchir les gens. On est du monde dans le domaine de la chasse, mais ça nous fait brailler de voir ça»