Autre bel exemple des dédales bureaucratiques qui illustrent à quel point le Canada fait piètre figure dans l'accueil des réfugiés ukrainiens qui ont de la famille ou des proches au Canada, l'équipe de Patrick Lagacé recevait jeudi l'entrepreneur en construction, Fernando Fortin.
Sa conjointe Olga habitait à Kyiv avant de fuir avec son jeune garçon en direction de la Pologne après l'invasion russe.
Pendant 4 jours après le début des attaques, elle s'est réfugiée dans des bunkers avec son fils lorsque résonnaient les alertes à la bombe.
L'avocate de formation a finalement rejoint la Pologne le 3 mars.
Deux de ses condos ont été complètement détruits et elle a tout perdu.
Depuis le 3 mars, elle est en attente d’une réponse du Canada pour être accueillie comme réfugiée. Pour son conjoint, la lourdeur bureaucratique canadienne en Pologne est complètement ridicule.
«Je capotais, j'étais pour devenir fou... c'est l'hiver, ils ont marché pour traverser la frontière vers la Pologne. Mais là, ce sont les douze travaux d'Astérix!»
Demande de réfugiés refusés, demande de visa de touriste, perte de documents, délais et absence de réponse.
Malgré des appels quotidiens de Fernando, rien ne bouge et personne ne peut aider sa conjointe à rejoindre le Canada.
Il nous explique que le Canada est maintenant la risée des Ukrainiens alors que depuis le début du conflit, tous les intervenants interpellent le gouvernement pour que des avions soient envoyés vers l'Ukraine et ramène les gens sur une base militaire et qu'on gère toute la paperasse une fois arrivée au pays.
Pendant ce temps, le fils de sa conjointe est déjà inscrit à une école de Saint-Sauveur, l’école l’attend avec un comité d'accueil... mais on ne sait toujours pas s'ils arriveront d'ici la fin de l'année scolaire ou s'ils arriveront un jour.
Pendant ce temps... le gouvernement fédéral soutient qu'on attend les Ukrainiens à bras ouverts...