Selon la Fédération des cégeps, il est impossible d’imposer des cours en français aux étudiants anglophones, du moins à court terme.
Le projet de loi 96 du gouvernement caquiste prévoit l’obligation de suivre trois cours de français au cégep. Il pourrait être adopté avant la fin de la session parlementaire.
Cette mesure vise à renforcer l’usage du français au Québec.
Toutefois, le président de cette fédération, Bernard Tremblay, croit que des milliers d’étudiants (35 %) échoueraient dans l’obtention de leur diplôme.
« Les étudiants subissent un test de classement pour un cours de français, langue seconde. En analysant les résultats obtenus à la session d’automne, nous sommes en mesure de constater que le tiers n’ont pas les connaissances suffisantes afin de suivre un cours de contenu de niveau collégial, en français. Ainsi, environ 10 000 étudiants ne pourront, dans ces circonstances, obtenir leur diplôme. C’est un enjeu important pour la société. »
Environ 29 000 personnes sont inscrites dans des cégeps anglophones du Québec.
M. Tremblay explique que le gouvernement doit se pencher sur ses responsabilités quant à l'apprentissage de l'anglais durant le parcours académique, avant le cégep.