Jean-Luc Brassard n’a pas mâché ses mots en commentant le parcours olympique de la patineuse artistique russe de 15 ans, Kamila Valieva, testée positive lors d’un test antidopage avant les Jeux olympiques de Pékin.
Depuis le début des JO, Kamila Valieva est au cœur d’une controverse.
Malgré un test antidopage positif subi en décembre dernier, la patineuse artistique russe (ROC) a pu participer aux compétitions olympiques en raison du long processus lié à l’exclusion des athlètes mineurs.
L’athlète de 15 ans est l’étoile montante du patinage russe et elle était pressentie pour remporter une médaille d’or à Pékin. Elle a d’ailleurs terminé au premier rang après le programme court.
Mais elle est finalement exclue du podium après avoir raté plusieurs sauts lors de son programme long, jeudi. Elle a terminé la compétition au quatrième rang.
Dopée ou victime?
Pour l’ancien skieur acrobatique et médaillé olympique, Jean-Luc Brassard, il ne fait aucun doute que Kamila Valieva est une innocente victime.
«C’est une victime d’un drame sans nom. Elle est seule à payer le prix de ce que les autres lui ont fait subir. J’ai 49 ans et si on me demandait de me doper pour une performance athlétique, je ne saurais même pas par où commencer. Alors, imaginez si vous avez 15 ans. C’est évidemment son entourage qui est responsable. C’est un gros fiasco. De quel droit dope-t-on des enfants? Un jour, va falloir se poser la question : que regarde-t-on quand on écoute les Jeux olympiques? L’entraîneur de cette jeune athlète, c’est une véritable tortionnaire»
«On parle non seulement de substances anti-angineux, mais aussi de substances qui retardent la puberté, de substances anti-douleurs parce qu’on les fait s’entraîner jusqu’à ce qu’ils n’en peuvent plus. On les empêche de s’hydrater pour ne pas qu’ils prennent du poids. On les force à faire des diètes qui n’ont aucun sens»
«Je vais vous donner une illustration un peu champ gauche. Vous vous souvenez de la petite fille de Granby. Ça nous a tous secoués quand on a appris les sévices qu’elle a subis. Ben imaginez que vous êtes spectateur de ça et que vous ne faites rien. Quand on regarde cette magnifique athlète aux Jeux olympiques, on est spectateur d’un régime de tortures qu’elle a vécu à un âge où cette fille ne devrait pas vivre ça, ce n’est qu’une enfant. On change la morphologie d’athlètes pour notre simple bon plaisir d’avoir une médaille, pour un parti politique au pouvoir qui dit que sa nation est plus forte qu’une autre. La seule victime, c’est cette jeune athlète»