Alors qu’un nouveau convoi de camionneurs se prépare à envahir les rues de Québec pour manifester contre les mesures sanitaires durant le week-end, les policiers auront plus de pouvoirs pour s’assurer que la situation ne dégénère pas.
La ville de Québec veut à tout prix éviter que les camionneurs-manifestants s’installent comme ils l’ont fait à Ottawa.
Et pour ce faire, l’administration du maire Bruno Marchand a octroyé plus de pouvoirs au chef de police et a modifié quelques règlements municipaux.
Par exemple, un permis municipal sera requis pour les manifestants qui ont l'intention de tenir un spectacle et d'installer une scène devant l'Assemblée nationale.
Au micro de Paul Arcand, le maire de Québec, Bruno Marchand, a décrit ces changements.
«Il y a quelques semaines, on avait ajouté dans la liste des règlements des amendes allant de 2000 $ à 20 000 $ concernant les bruits de klaxon. Le chef de police n’avait pas le pouvoir, avant, de fermer des rues, de pouvoir contrôler la circulation, de changer les règlements de stationnement. Il pouvait seulement le faire durant une manifestation qui dégénérait. Dorénavant, il pourra le faire en prévention compte des intentions et du nombre de manifestants. On a aussi aboli la possibilité de cuisiner sur le BBQ et de boire de l’alcool dans les parcs. On l’avait permis pendant les deux derniers étés de la pandémie, mais c’est maintenant prohibé pour les prochaines semaines et on verra comment on se positionnera pour l’été prochain. Mais dans une manifestation, ce n’est pas toléré»
«On ne peut pas faire un festival et monter des scènes dans les rues de Québec sans devoir demander un permis. Si les manifestants le font, ça revient au chef de police de s’assurer que la manifestation se fait de façon respectueuse et respecte les règlements municipaux et sans entraver les voies de circulation»
«À Ottawa, ce qui pose problème dans la manifestation, c’est le camion comme tel. Un camion, c’est très difficile à déplacer de par son ampleur. C’est cet élément-là qui fait en sorte qu’on assiège une ville comme Ottawa et qu’on ne veut pas permettre à Québec»