Depuis le début de la pandémie, en mars 2020, plus de 5000 contrevenants ont purgé leur peine à leur domicile.
C’est ce que révèle la journaliste du Soleil, Isabelle Mathieu.
En raison de la pandémie, le parlement québécois a adopté le 20 mars 2020 le décret d’urgence sanitaire. Cela a notamment permis aux contrevenants condamnés à des peines discontinues - des peines à purger les fins de semaine - de les purger en restant confinés à la maison.
Entre avril 2020 et décembre 2021, les services correctionnels du Québec ont pris en charge 5047 peines discontinues.
Véritable sentence?
Une peine de prison purgée alors qu’on est confiné dans le confort de sa maison, est-ce une véritable sentence? Est-ce que c’est vraiment dissuasif?
«Ça fait longtemps que ça existe et c’est appliqué régulièrement à travers le Québec. Mais il y a une quantité de crimes où la détention à domicile est permise et c’est très encadré. Mais ça ne s’applique pas pour les crimes violents ou des crimes contre la personne»
«C’est vraiment de la détention. C’est sûr qu’on est dans son lit, on peut regarder sa télé et on a la possibilité d’aller travailler. Mais il doit rester à la maison 24 heures sur 24. Il est surveillé. Les agents de surveillance peuvent faire des appels en plein milieu de la nuit, peuvent se présenter chez eux à toute heure de la journée. Et en matière de prison avec sursis, le détenu purge sa sentence au complet. Il ne sera pas libéré au tiers ou à la moitié de sa sentence comme en prison»
«Briser une seule des 3 ou 4 pages de conditions astreignantes, on vous ramène devant le juge et le tribunal a le choix de l’envoyer en prison»