Avec l'organisation des manifestations anti-sanitaires, on retrouve un rapprochement entre ce courant et les courants de pensée d'extrême droite.
C'est du moins ce qu'explique David Morin, Professeur et Cotitulaire de la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l'extrémisme violent. Selon lui, la droite et l'extrême droite ont réussi à capitaliser sur le mouvement des camionneurs et des manifestants anti-sanitaires.
«La méfiance fondamentale envers les institutions fédère les gens d'extrême droite. On voit vraiment que c'est le point commun qui lie les plus convaincues et même les plus modérés. Les institutions, qu’elles soient politiques, scientifiques ou médiatiques... on a vu beaucoup de médias être pris à parti à Ottawa et dans leurs discours c'est récurrent, on désigne les médias comme des ennemies de ces mouvements-là.»
Le professeur explique aussi que les manifestants jouent la carte de la victime avec la privation de certains droits en raison des mesures sanitaires.
Il explique aussi que les gens qui marchent contre les mesures sanitaires doivent être conscients qu'ils font actuellement partie d'un mouvement qui inclue des gens qui ont des agendas politiques qui sont bien différents des leurs et qui propagent des idéologies suprémacistes.