La Commission spéciale sur l’évolution de la Loi concernant les soins de fin de vie recommande qu'une personne majeure et apte puisse faire une demande anticipée d'aide médicale à mourir si elle souffre d'une maladie grave et incurable qui la rendra inapte.
C’est exactement ce que Sandra Demontigny, atteinte d’une forme précoce et héréditaire de la maladie d’Alzheimer, avait demandé en mai dernier, au moment de témoigner en commission parlementaire.
C'est donc un « oui »pour l'aide anticipée à l'aide médicale à mourir qui réjouit celle qui a reçu, à l'âge de 39 ans, un diagnostic d’une forme précoce et héréditaire de la maladie d’Alzheimer, elle qui avait vu souffrir son père de la maladie de manière atroce en fin de vie.
« Je l’accueille avec une grande joie, avec un grand soulagement aussi. C'est une belle surprise d’apprendre ça. Je suis de nature assez optimiste, mais en même temps, j'avais toujours la crainte que ma maladie évolue trop vite, que ça ne chemine pas assez rapidement. Oui, je respire de façon un peu plus légère aujourd’hui. Chaque journée que la vie m'offre est un cadeau, mais je vois aussi les symptômes qui s’aggravent... »