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Peut-on véritablement donner une deuxième vie au Stade olympique?
La question existentielle à Montréal lorsque vient le temps de parler du Stade et du Parc olympique est toujours la suivante: le Stade peut-il véritablement retrouver ses lettres de noblesse sans une réfection majeure comme celle qui a été réalisée au BC Place de Vancouver?
Les années passent et les rénovations que l’on disait nécessaires il y a maintenant 20 ans et plus, attendent toujours d’être faites. Du moins, celles qui sont les plus visibles à l’œil nu.
Jeudi matin, j’ai eu la chance de chance de faire une visite guidée du Parc olympique grâce au vice-président du développement et de l’exploitation du parc, M. Alain Larochelle.
Si vous aviez une vision négative du stade, Alain est l’homme tout désigné pour vous faire changer d’idée. Même si nous sommes encore en attente du nouveau toit, de la nouvelle surface de jeu et des réfections des systèmes de son et d’éclairage, M. Larochelle vous dira que ce n’est qu’une question de temps.
« Le processus du remplacement du toit suit son cours normal. Nous sommes très optimistes que nous pourrons procéder d’ici quelques années. Et pour ce qui est de l’éclairage, du système de son et du terrain, tout cela a déjà été budgété et sera aussi fait sous peu. »
Si tout va bien, ces travaux prendront fin en 2025, car en 2026, l’année du 50e anniversaire du stade, les gens du Parc olympique ont de grands plans, notamment la tenue d’une première Coupe Grey depuis 2008.
La surface de jeu, approuvée par la FIFA, serait installée en permanence au stade.
Il faut s’attendre à ce que les Alouettes et le CF Montréal fassent appel plus souvent au Stade olympique lors des prochaines années, alors que M. Larochelle a maintenant une marge de manœuvre lorsque vient le temps de négocier des tarifs de location, chose qui n’était pas possible à l’époque de la RIO.
Il ne faudrait même pas se surprendre si les deux clubs montréalais jouaient des matchs éliminatoires à Montréal dès cet automne, s’ils devaient être les hôtes de matchs sans lendemain dans les prochaines semaines.
Le remplacement du système sonore permettra enfin au stade d’accueillir à nouveau des concerts de grande envergure. Des compétitions de jeux vidéo de calibre mondial risquent aussi d’atterrir à Montréal sous peu.
Pas seulement un stade
Mais il n’y a pas que le stade au Parc olympique. Le centre sportif, ouvert aux athlètes de hautes performances, mais aussi au grand public, contient six bassins pouvant recevoir des compétitions aquatiques internationales de tout type. Des évènements que Larochelle tente agressivement d’attirer présentement.
Mais il y a aussi un volet extérieur. L’Esplanade, située tout juste à l’extérieur du stade, sert de plus en plus à organiser des compétitions internationales de skateboard, des concerts, des DJs reconnus à l’international et plusieurs autres activités en plein air. Sans oublier les très populaires food trucks.
En parlant de nourriture, le restaurant situé dans la rotonde a rouvert ses portes et celui situé dans le centre sportif le sera aussi bientôt. Il ne serait pas impossible que sur une vision sur plus long terme, d’autres restaurants voient le jour, chose que réclament haut et fort les amateurs de soccer qui visitent le Stade Saputo.
« Nous le savons, c’est une problématique que nous devons régler la pénurie de restaurants dans ce secteur. Mais ça fait partie du travail que nous faisons avec le secteur Hochelaga pour tenter d’améliorer la vie du quartier. »
Et finalement il y a la tour. Mais la tour n’a-t-elle pas déjà été rénovée? Oui, à l’intérieur, lorsque Desjardins s’y est installé. Mais voilà que l’extérieur sera aussi rénové. Une fois terminée, la tour devrait posséder une immense terrasse sur son toit.
Un endroit extraordinaire pour voir la ville du meilleur angle possible.
Lorsque questionné à savoir quand les travaux seront tous exécutés au parc, Larochelle indique qu’il est difficile de le savoir, car le domaine est tellement large qu’il y aura toujours quelque chose à améliorer.
Mais le but ultime présentement est de rendre le stade rentable, c’est-à-dire y générer plus de revenus. Et Larochelle est certain que l’avenir du stade est beaucoup plus rose qu’il l’a été lors des 20 dernières années.
Il faudra simplement se montrer encore un tout petit peu plus patient. On vous suggère d’écouter l’entrevue ci-haut en intégralité.