Les commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez ont commenté la décision de la Cour suprême du Canada qui a tranché en faveur de l’humoriste québécois.
Dans une décision partagée, cinq juges contre quatre, la Cour suprême du Canada a indiqué vendredi que l’humoriste Mike Ward n'avait pas discriminé Jérémy Gabriel dans ses spectacles, alors qu’il riait de l’enfant handicapé.
«Mike Ward a gagné, mais il y a une différence entre gagner et l’emporter au paradis. Il ne l’emportera pas au paradis. Il le sait d’ailleurs. De faire une farce nominative, en disant Jérémy Gabriel, c’était une mauvaise idée, surtout parce que cet enfant avait 13 ans et qu’il avait subi 23 opérations. Mike Ward aurait dû réfléchir au contexte»
«Il n’y a pas de quoi pavoiser ou rire aujourd’hui. C’est une décision partagée et elle est à l’image de la façon dont le sujet a été reçu dans la société. Mais ce qui m’a rassuré, c’est que les juges dissidents ont pris soin de dire que Jeremy Gabriel a vécu des blessures et que ce que Mike Ward a fait n’était pas très édifiant, de se moquer d’une personne handicapée. Il a vécu de l’intimidation et du harcèlement à l’école et ça l’a même poussé à faire une tentative de suicide»