À écouter
Est-ce que les sondages et les réseaux sociaux vous influencent durant la campagne électorale?
À moins d’une semaine de l’élection fédérale, un sondage Léger indique que les libéraux et conservateurs sont à égalité dans les intentions de vote des Canadiens.
L’élection fédérale aura lieu le lundi 20 septembre.
Le plus récent sondage Léger, produit en collaboration avec La Presse Canadienne, démontre que les libéraux de Justin Trudeau et les conservateurs d’Erin O’Toole sont à égalité avec 32% d’appuis au Canada. Au troisième rang, le NPD avec 20% des intentions de vote.
Au Québec, le Parti libéral obtient 34 % d’appuis contre 30% pour le Bloc québécois. Le NPD obtient 10% des intentions de vote et les conservateurs, 19%.
Mais la publication de ces résultats de sondage a-t-elle une influence sur le choix des électeurs?
C’est la question qu’a posée Nathalie Normandeau à son invité, Jean-Marc Léger, président et fondateur de la firme de sondage Léger:
«La réponse officielle des sondeurs, c’est non. Ma réponse à moi, c’est oui. Mais pas directement. Surtout indirectement. L’électeur est assez intelligent pour discriminer entre une nouvelle qui est vraie et pas vraie. On mesure une tendance et il faut que la tendance existe pour qu’elle ait de la résonnance dans la population. Mais à partir du moment où on la publie, il y a souvent un accélérateur de tendance»
«L’autre influence, c’est le taux de votation. Si la lutte est serrée, la tendance à aller voter est plus importante. L’autre influence un peu plus insidieuse, ce sont les analystes»
«Les indécis ne sont pas nombreux. Environ 7% dans la campagne électorale fédérale et la plupart, ils pas voter. Mais il y a 25% des électeurs qui peuvent changer d’idée d’ici l’élection. 10% des électeurs confirment leur vote dans l’isoloir»
Et qu'en est-il des réseaux sociaux? Ont-ils une influence?
«Je pense que oui, mais c'est tellement subtil qu'on ne s'en rend pas compte. Sans vous en rendre compte, vous voyez plein de mots-clés ou arguments dans les publicités et contenus produits par les partis. Ça peut faire en sorte que vous les utilisiez pour convaincre votre belle-sœur, votre ami ou votre voisin. Mais je vous dirais que c'est faramineux l'argent qui est investi dans cette campagne électorale. Il y a plus de 10 M$ qui ont été investis dans les 30 derniers jours au Canada. Les partis ont investi la moitié directement. Mais il y a aussi des organisations et des tiers partis affiliés qui viennent participer à la publicité»