Depuis le début de la campagne, des manifestants anti-vaccin et anti-mesures sanitaires pourchassent Justin Trudeau. Lundi en Ontario, ils lui ont même lancé du gravier par la tête.
Alors que Justin Trudeau embarquait dans son autobus de campagne électorale après un événement où il avait rencontré des partisans, des manifestants anti-vaccin et anti-mesures sanitaires ont lancé du gravier en direction du chef du Parti libéral du Canada.
«Oui, j’ai senti que quelqu’un m’a lancé quelque chose, du trois quarts. Mais la réalité, c’est que je suis entouré de policiers qui font leur job. Mais je m’inquiète pour l’infirmière qui rentre pour un quart à minuit et qui a peur que quelqu’un va sortir sur le trottoir pour lui arracher son masque, lui lancer du gravier ou lui cracher dessus»
De nombreuses réactions
Les animateurs et chroniqueurs politiques du 98.5 ont commenté cette montée des gestes ou propos violents à l’endroit de Justin Trudeau.
«Il faut que ça arrête. S’il y a une affaire antidémocratique, c’est bien celle-là. On ne peut pas lancer des roches à du monde. C’est inacceptable. Si vous n’aimez pas Trudeau, vous avez un choix, votez contre lui. Mais fini les roches et les niaiseries. On n’est pas des enfants. J’aimerais que les forces de l’ordre sévissent le plus rapidement possible»
«J'ai l'impression d'assister à une radicalisation du mouvement anti-masque, anti-vaccin ou anti-tout. Toute forme d'agression physique ou autre n'est pas acceptable dans une démocratie. Voyons, on est chanceux, on vit dans l'une des plus belles démocraties au monde. Pouvons-nous débattre sans se taper dessus?»
«C'est l'influence Trump. En prenant le pouvoir, il a légitimé tous ces moyens de s'exprimer: on peut crier, menacer... et ç'a fini le 6 janvier au Capitole. Donc, tous ceux qui ont l'impression de n'être jamais écoutés peuvent le faire maintenant. Vous êtes racistes, allez-y à fond la caisse. Vous êtes violents, allez-y à fond la caisse»
«Trudeau a eu l’intelligence de ne pas mettre ça sur sa personne. Ça lui a permis de faire un discours senti sur la défense de toutes les personnes qui se sont fait agresser parce qu’ils portaient le masque ou parce qu’elles exigeaient qu’on porte le masque. Dans les magasins, dans les transports en commun, dans les services de santé. Il a pris la défense des plus faibles. C’est un coup de génie. Ça lui permet de sortir de son rôle de grand adolescent. Moi, je donnerais l’adresse de la conférence de presse de Justin Trudeau aux manifestants chaque jour. C’est inespéré pour lui»
«Cette espèce d’engrenage médias-policiers-violence va juste donner de l’exposition au groupe et on ne veut pas ça. Ils ne sont qu’une toute petite partie de la population. Et Singh l’a dit aujourd’hui. Ce sont des gens qui ont des problèmes de santé mentale. Ils ont une vision du monde qui est entièrement négative et paranoïaque. Ils se sentent visés et contraints au point où ils ne sont pas capables de faire la différence entre notre régime et un régime totalitaire. Ce sont des gens qui ont un trouble de l’opposition. Et enfin, ils jouent le rôle de leur vie. Ils sont sur la place publique. Ils se positionnent comme les défenseurs d’un peuple à réveiller, à protéger»
«On voit leurs pancartes. Ce sont de fiers supporteurs de Maxime Bernier. Mais il y a quand même quelque chose d’inquiétant dans la violence de leurs discours. Mets-leur des barbes et un coran dans les mains et il n’y a personne qui hésite à parler de gens qui sont radicalisés et des extrémistes»