La mère d'un homme noir abattu par les policiers, dimanche matin à Repentigny, contredit la version policière.
Qui dit vrai?
Au lendemain du décès de son fils, Marie-Mireille Bence a convoqué les membres de la presse, lundi après-midi.
Selon madame Bence, son fils de 37 ans avait déposé son couteau avant d'être atteint par les tirs des policiers.
«Ils lui ont dit de jeter le couteau par terre. Il ne voulait pas. Mais finalement, il a jeté le couteau par terre et c’est là qu’on l’a abattu. On a fait trois tirs dans son estomac»
Elle demande justice
La mère de famille affirme avoir elle-même contacté les services d'urgence, car elle craignait pour la sécurité de son fils.
«J’appelais pour de l’aide et j’ai retrouvé mon fils par terre. Je trouve que c’est absurde parce qu’il y avait d’autres moyens pour faire ça. Il y avait d’autres moyens pour le maîtriser, mais on ne l’a pas fait. On lui a enlevé la vie»
Elle dit être en colère et avoir perdu confiance envers le Service de police de la Ville de Repentigny. Elle demande que justice soit rendue.
Source: Cogeco Nouvelles
Tirer pour stopper la menace
Au micro de Jean-Luc Mongrain, le policier à la retraite, André Gélinas, a commenté le travail des policiers de Repentigny.
«On voit que les policiers ont discuté longuement avec l’individu. Ils ont tenté de le raisonner, ils ont utilisé le poivre de cayenne. Par la suite, ils ont dû malheureusement utiliser ce que nous appelons la ‘’force d’arrêt’’. Lorsqu’il y a un danger imminent, qu’on craigne la mort ou des lésions corporelles graves pour soi ou autrui, on se doit d’utiliser la force d’arrêt. Il faut stopper la menace ou l’agression immédiatement»
«Un couteau peu importe sa grandeur peut représenter un danger excessivement grand pour le policier ou pour les gens qui entourent l’intervention, notamment lorsque le suspect tente de se soustraire aux policiers en prenant la fuite. On ne veut pas avoir une prise d’otages ailleurs. On veut circonscrire la fuite de l’individu, mais c’est l’individu qui dicte la conduite des policiers lorsqu’il ne collabore pas»
«On va faire feu dans le milieu du torse pour produire un arrêt immédiat de la menace. Malheureusement, la conséquence c’est quelques fois la mort, mais ce n’est pas la mort qui est recherchée, c’est l’arrêt immédiat de l’agression. On fait feu jusqu’à ce que la menace soit neutralisée»