Jean-Luc Mongrain n’en croyait pas ses oreilles quand il a appris que les résidents du village de Saint-Georges-de-Clarenceville, en Montérégie, n’ont pas accès à de l’eau courante et potable depuis 20 ans.
Saint-Georges-de-Clarenceville est une municipalité de près de 1200 habitants située en Montérégie, près du lac Champlain et de la frontière américaine.
Dans ce village qui se trouve à seulement 75 km de Montréal, il n'y a pas d'égouts ni réseau de distribution d’eau, comme l'a bien décrit la journaliste de La Presse, Lila Dussault.
«Ce sont des puits qui sont contaminés avec des choses que vous connaissez, c’est un milieu agricole. Ils s’achètent de l’eau, ça fait 20 ans qui veulent que ce problème-là soit réglé. Il n’y a pas d’égouts, pas d’aqueducs. Chacun a sa fosse septique. Ça n’a aucun bon sens. Cette municipalité n’a pas les moyens suffisants pour faire les infrastructures, mais ce n’est pas une raison pour les laisser dans un état comme un pays en voie de développement. C'est insensé, on est au Québec en 2021»
«Il y a du monde qui achète des grosses cruches d’eau et on a un service de pompier qui transporte de l’eau à tous les citoyens et fermes laitières qui en ont besoin. Les gens se sont fait des citernes dans leur sous-sol. Il y a des places qui sont bonnes pour un ou deux mois»
«Le projet est de 13,5 millions de dollars et la subvention gouvernementale est de 6,8 M$. Je ne peux pas demander aux citoyens de payer la différence, c’est impossible. J’inviterais M. Legault, notre premier ministre, à venir prendre un bon verre d’eau à Clarenceville»