Il semble que l’ancienne ministre Marie-Ève Proulx ne soit pas la seule à avoir harcelé psychologiquement des employés ou des collègues de travail.
Isabelle Maréchal a recueilli plusieurs malheureux témoignages de harcèlement psychologique au travail, dont celui de Yves St-Arnaud.
Maintenant auteur, M. St-Arnaud a subi du harcèlement psychologique à deux reprises au cours de sa carrière professionnelle.
À la fin des années 1980, alors qu’il était analyste aux ventes pour une entreprise qu’il ne veut pas nommer, il avait beaucoup de succès et appréciait son travail. Mais quand il a été promu à un poste de gestion, sa nouvelle patronne lui a causé beaucoup de soucis.
«C’est là que l’enfer a commencé. J’ai eu le malheur d’avoir comme patronne une femme extrêmement insécure qui voyait bien en moi une menace directe. Donc, au lieu de faire comme les bons gestionnaires, d’encourager et de motiver, elle s’est mise en tête de me briser et ç’a été le début de la violence psychologique et du harcèlement. À 27 ans, j’ai commencé à vivre une descente aux enfers parce que de jour en jour, ma santé physique et psychologique s’amoindrissait sans que je m’en rendre compte. Et ça m’a conduit jusqu’à l’épuisement professionnel sévère qui m’a pris quelques années à guérir»
«Ça fait plus de 30 ans et j’ai encore une aversion profonde pour cette personne. On parle beaucoup de féminicides ces temps-ci. Mais le harcèlement psychologique au travail, tu ne mourras pas, ton boss ne va pas te poignarder, mais il peut te faire très mal»