Une Québécoise de 54 ans, Francine Boyer, est décédée le 23 avril après avoir reçu une dose du vaccin d’AstraZeneca. Entrevue avec la Dre Caroline Quach, pédiatre microbiologiste infectiologue au CHU Sainte-Justine, qui affirme que la prise d’une dose du vaccin d’AstraZeneca est assujettie à une une évaluation personnelle du risque.
Lors du point de presse gouvernemental mardi, le directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda a annoncé que cette personne de la Montérégie était morte des suites d’une thrombose cérébrale, quelques jours après avoir reçu une dose du vaccin.
Il s'agit du premier décès d'une personne ayant reçu le vaccin d'AstraZeneca au Canada. D’autres cas sont toutefois sous enquête.
«La crainte soudaine des gens est tout à fait compréhensible. Cependant, le comité consultatif national de l’immunisation avait recommandé préférentiellement les vaccins à ARN messager, justement parce qu’on savait qu’il y ait une possibilité, bien que très faible, qu’une personne ayant reçu le vaccin d’AstraZeneca puisse avoir une complication de thrombose avec un risque de mortalité de 25 à 40 %. Ceci dit, tout ça est une évaluation individuelle du risque. On doit se demander quel est le risque d’attraper la COVID-19 compte tenu de son style de vie, de son travail et de ce qui se passe autour de soi...
«Quel est le risque d’attraper la COVID-19 pendant le délai nécessaire pour obtenir un vaccin ARN messager? On doit faire cette évaluation, sachant que dans un cas sur 100 000, on peut être atteint d’une complication grave associée au vaccin d’AstraZeneca.»