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Couvre-feu au Québec

Cette mesure est-elle soutenue scientifiquement?

Cette mesure est-elle soutenue scientifiquement?
Image / Getty Images/E+/RichLegg
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À l’instar de Québec solidaire qui revendique la possibilité de débattre calmement de la pertinence du couvre-feu au Québec, Patrick Lagacé a convié ses invités à se soumettre à cet exercice. 

Selon le leader parlementaire de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, certaines personnes vivent plus difficilement que d’autres avec le couvre-feu. C’est le cas des toxicomanes et des itinérants. Il est donc important de bien mesurer tous les impacts négatifs associés au couvre-feu. 

D’ailleurs, QS a présenté, mercredi, une motion à l’Assemblée nationale, afin de tenir un débat calme et basé sur la science. Le gouvernement Legault a toutefois refusé de débattre de la motion.

Pour ou contre?

Qu’à cela ne tienne, les deux invités de Patrick Lagacé ont «calmement» débattu de la pertinence de cette mesure qui est appuyée à 74% par les Québécois.

«D’une part, il n’existe pas de consensus scientifique sur ses effets. On a de bonnes raisons de penser qu’ils sont plutôt négligeables. Le couvre-feu a d’abord un pouvoir symbolique important qui offre une solution simple à une situation complexe. Ça donne un sentiment de contrôle. C’est une tendance à individualiser la responsabilité. Il y a beaucoup d’autres choses qui sont balayées et qui ne sont pas prises en considération. Il y a beaucoup de souffrance et de détresse associées au couvre-feu qui sont difficiles à représenter ou en mettre en chiffres» 
Vincent Duclos, anthropologue médical et professeur au Département de communication sociale et publique de l’UQAM
«Ce n’est pas vrai qu’il n’y a pas de données probantes pour soutenir cette mesure. On sait par exemple qu’en France, en octobre, il y avait 30 000 cas par jour. Et c’est à ce moment où M. Macron a implanté un couvre-feu presque partout dans le pays et on sait qu’il a réussi à faire diminuer, entre la mi-octobre et la mi-décembre, le taux à 3000 cas par jour. C’est sûr qu’il y avait d’autres mesures en place, mais la plus importante était le couvre-feu qui commençait à 18 h»
Kim Lavoie, titulaire de la chaire de recherche du Canada en médecine comportementale et professeure titulaire à l'UQAM

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