Le gouvernement du Québec a annoncé jeudi que la façon de tester la qualité de l'air dans les écoles sera revue dès l'année prochaine. Le ministre de l’Éducation s'est dit ouvert à bonifier le protocole dans la foulée d'une enquête de Radio-Canada au sujet d'irrégularités de ces tests. Entrevue avec Nicolas Prévost, président de la Fédération québécoise des directions d'établissement d'enseignement.
«Nous, comme directions d'écoles, nous n'avons pas cette expertise, donc nous nous référons beaucoup aux ressources matérielles dans les centres de services. Nous posons aussi des questions au ministère, comme tout le monde, mais les réponses sont de favoriser la ventilation naturelle et d'apporter de la ventilation mécanique. [...] On doit s'interroger sur la qualité de l'air dans les écoles. On s'entend tous sur la finalité de ces tests, qui est la santé des gens, mais on voit bien la divergence d'opinion quant aux moyens à mettre en place.»
Jean-François Roberge a affirmé que les tests ont été effectués dans le respect du protocole et que les résultats reflètent la réalité en fonction des directives données. Il a cependant reconnu que le protocole n'était pas parfait et qu'il était disposé à l'améliorer.
Une majorité de tests biaisés?
L’ enquête de Radio-Canada porte sur qualité de l’air dans les classes des écoles du Québec. Le média a analysé sur le protocole utilisé pour mesurer le gaz carbonique (CO2) à l’intérieur des classes dans les écoles. Dans un article publié jeudi, on y indique que le protocole n’a pas été respecté dans la majorité des tests.
Il semble que durant des tests, des fenêtres ont été ouvertes plus longtemps que recommandé dans le protocole et que des classes étaient vides. Par ailleurs, certains tests ont été refaits plusieurs fois, jusqu’à ce que les résultats soient bons…
«Dans 61 % des cas étudiés, la façon dont les tests ont été réalisés a tiré vers le bas les résultats des mesures de qualité de l’air exigées par le ministère de l’Éducation», peut-on lire dans le texte de Radio-Canada.
Depuis le début de la pandémie, un débat perdure dans la société québécoise sur la nécessité des purificateurs d'air dans les écoles.