Le niveau élevé de plusieurs rivières ont forcé l'évacuation préventive de quelques centaines de Québécois, vendredi et samedi. Or, le pire est passé et l'inquiétude s'est apaisée. Entrevue avec Carl Thomassin, maire de la ville Sainte-Brigitte-de-Laval.
«La rivière Montmorency s'est déchainée, surtout dans le secteur de l'île Enchanteresse. La partie d'une s'est affaissée et plusieurs rédisences ont été atteintes par l'eau. [...] J'ai déclaré l'état d'urgence. On a procédé a diverses évacuations avec l,aide de la Sûreté du Québec. Ce n'est pas une situation que l'on vit à tous les jours... C'est une crue exceptionnelle pour décembre. Le 24 décembre au matin, la rivière Montmorency avait un débit d'environ 50 mètres cubes par seconde. Au plus fort de la crue, le soir du 25 décembre, le débit a atteint 800 mètres cubes par seconde.»
Néanmoins, la majorité des habitants ont regagné leur maison qu'ils avaient dû quitter les jours précédent, par prudence.
La crue des eaux
Les quantités importantes de pluie tombées es derniers jours et le redoux historique qu'a connu le Québec le jour de Noël ont provoqué la crue des eaux.
Quelques rivières sont passées bien près de causer des dégâts considérables.
La majeure partie des évacuations sont survenues à l'île Enchanteresse, dans la région de Québec, où l'hélicoptère de la Sûreté du Québec a été déployé pour participer aux opérations.
Le débordement de la rivière Montmorency a aussi affecté une vingtaine de résidences sur la rue des Trois-Saults, samedi. Leurs 31 occupants ont été évacués.
Par ailleurs, cinq personnes ont également dû quitter leurs résidences sur la rue Champéry, à proximité du centre de ski Le Relais, après le débordement de la rivière Jaune.
Vendredi
Notons que ces évacuations s'ajoutent à celles survenues vendredi du côté de Sainte-Brigitte-de-Laval et de Lac-Beauport, où des centaines de riverains ont été obligés de quitter leur maison le jour de Noël.
Au total, 266 résidents ont été évacués ces derniers jours.
Le pire serait passé
Cela dit, les rivières se stabilisent et une décrue est attendue au cours de la journée de samedi.
Le pire est donc passé, selon la Sécurité civile, qui appelle tout de même les riverains à la vigilance.
La situation devrait toutefois se résorber dans les prochains jours aux dires des autorités.
Éric Drolet, directeur régional de la sécurité civile, a accordé une entrevue au réseau Cogeco, samedi matin.
«En décembre, il y a souvent des redoux depuis quelques années. Ces débordements ne sont donc pas totalement une surprise.»