Le gouvernement Legault veut sécuriser les femmes victimes de violence conjugale. Pour y parvenir, il a présenté, jeudi, un plan d’action pour les cinq prochaines années. Par ailleurs, il évalue la possibilité d’implanter l’utilisation de bracelets électroniques pour empêcher les hommes violents de s’approcher de leurs victimes. Nathalie Trottier, violentée durant 25 ans, accueille favorablement cette initiative du gouvernement, qui pourrait changer des vies.
«Plein de raisons expliquent qu’une femme demeure avec un conjoint violent : elle craint notamment pour sa vie ou celle de ses enfants. L’isolement est un autre facteur, tout comme la culpabilité. […] En onze ans, je suis allée huit fois dans une maison d’urgence pour femme violentée. La dernière fois, on m’a expliqué qu’il existait une maison de deuxième étape…»
180 millions $
Sous la gouverne de la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, et la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, ce plan d’action sera également accompagné d’une enveloppe budgétaire de 180 millions $ qui avait été préalablement annoncée en mars 2020.
Une grande partie de cette somme sera accordée aux maisons d’aide et d’hébergement.
«On en fera jamais assez afin pour permettre à une femme qu’elle se sente en sécurité. […] Je pense que le bracelet de sécurité peut être efficace. Le bracelet électronique (pour l’agresseur) et la balise (pour la personne violentée) ont fait leurs preuves depuis 2008, en Espagne.»