Le coût pharaonique des plus récents Jeux olympiques a freiné les ardeurs de bien des pays quant à l’intention de soumettre leur candidature. Mais le Comité International Olympique a changé plusieurs de ses statuts, notamment ceux ayant à trait aux villes candidates et aux infrastructures.
Une candidature du Canada avec plusieurs villes dans l’équation est désormais possible.
« C’est un autre changement dans la vision. On a cette possibilité de regarder les dossiers différemment », note Eric Myles, le chef de sport du Comité olympique canadien (COC), en conversation avec Mario Langlois.
« On peut penser à des candidatures conjointes. Je crois que l’on va voir de moins en moins de candidatures uniques. Nous pensons à notre structure, la grandeur du Canada, notre population…. Ces enjeux de partenariats, tant en été qu’en hiver, c’est assurément dans l’analyse. »
Coûts moindres
« L’autre aspect permis avec les nouvelles règles, c’est que ça permet d’aller de l’avant avec des candidatures qui n’obligent pas la construction complète de nouvelles infrastructures.
« Si on regarde les candidatures antérieures, c’était des millions et des millions qui étaient nécessaires pour une candidature. Ça, ce sont des coûts qui ont été réduits à plus de 80 % par le CIO. Le risque a été drôlement diminué.
« Les premiers Jeux de cette nouvelle réalité, les premiers Jeux sous la nouvelle réforme vont être les Jeux de Paris (été 2024). Plus de 85 pour cent des infrastructures sont déjà bâties et seront réutilisées.
« Au Canada, quand on regarde la situation, tant en hiver qu’en été, il y aurait très peu de nouvelles constructions. On pourrait rafraîchir des installations existantes. »
Se servir du Stade olympique?
Du point du vue du COC, le Stade olympique pourrait-il être remis à contribution?
« C’est quelque chose de réaliste. Oui. Encore une fois, on est à l’étape de l’évaluation, mais quand on regarde des infrastructures de cette envergure, c’est certain qu’on les regarde toutes à la grandeur du Canada. Oui, c’est réaliste de réutiliser des infrastructures semblables. »
On peut rêver d’une candidature commune Montréal-Toronto?
« Tu te poses les mêmes questions que nous on se pose et qu’on est en train d’analyser. C’est là-dessus que nous planchons. »