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Controverse à l’Université d’Ottawa concernant l’utilisation du mot nègre par une professeure

«Elle n’a pas utilisé le mot nègre pour rabaisser ou blesser qui que ce soit» - Patrick Lagacé

«Elle n’a pas utilisé le mot nègre pour rabaisser ou blesser qui que ce soit» - Patrick Lagacé
Image Cogeco Média / Cogeco Média
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Verushka Lieutenant-Duval est chargée de cours à l’Université d’Ottawa. Elle a été suspendue par la direction à la suite de plaintes d’étudiants.

Sa faute? Elle a utilisé le mot nègre dans un de ses cours, dans un contexte pédagogique, en expliquant que les militants afro-américains des années 1960 avaient transformé cette insulte raciale en terme identitaire fort pour leurs revendications sociales. 

La professeure a immédiatement été accusée de racisme par certains de ses étudiants qui ont déposé une plainte auprès de l’Université. La controverse s’est également déplacée sur les réseaux sociaux. 

Sans même entendre la professeure, la direction de l’établissement d’enseignement a choisi de suspendre la professeure. 

De nombreux collègues ont dénoncé ce geste sans précédent de la direction en publiant une lettre ouverte dans les médias. 

«Son intention n’était pas du tout négative en ajoutant une insulte raciste. Il y avait une intention pédagogique et théorique. Et il y en a qui ont été insultés du mot. Au lieu de regarder l’intention et le contexte, ils n’ont regardé que le mot. Et le mot est devenu un tabou»
Marc-François Bernier, professeur titulaire à l’Université d’Ottawa et signataire de la lettre 
«Cette suspension est une sanction. De la part de l’Université, c’est une façon de ne pas donner son appui à la liberté académique qui nous permet de discuter de tout. Si on commence à avoir des mots tabous dans les universités, c’est très mauvais signe. C’est une injustice de cadrer ça comme un événement raciste» 
Marc-François Bernier, professeur titulaire à l’Université d’Ottawa et signataire de la lettre 

Voici d’autres réactions à cette controverse :

«Au lieu de défendre haut et fort la liberté académique, le recteur a une phrase hallucinante dans son communiqué : ‘’les membres des groupes dominants n’ont tout simplement pas la légitimité pour décider ce qui constitue une microagression»
Éric Bédard, historien, professeur à l’Université TELUQ et auteur de L’histoire du Québec pour les nuls
«C’est fou, c’est complètement débile»
Bernard Drainville
«C’est ça le drame de ce qui est arrivé à ce prof. Elle n’a pas utilisé le mot nègre en anglais pour rabaisser ou blesser qui que ce soit» 
Patrick Lagacé
«C’est là que ça devient de la religion, du blasphème et que ça devient consternant. Tu ne peux pas utiliser ce mot même dans ce contexte. Je suis consterné»
Patrick Lagacé
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