En trois ans, le Franco-ontarien Jonathan David est passé de simple joueur amateur à premier attaquant d’un club français de première division.
Ça tient pratiquement du miracle. David a fait sauter la banque la semaine dernière en acceptant un transfert de Gent en Belgique à Lille en France. Les 30 millions d’Euros versés par Lille pour faire son acquisition représentent un record pour un joueur canadien.
« Si quelqu’un m’avait dit il y a trois ans que j’en serais là, je me serais demandé ce qui avait bien pu se passer pour que ça se passe aussi vite. D’un autre côté, j’ai toujours travaillé fort pour me rendre là, alors ce n’est pas une si grosse surprise que cela. »
David a d’abord choisi la Belgique lorsqu’il a quitté la région d’Ottawa à cause de la langue. Il ne se cache pas que le fait français a aussi pesé dans la balance en décidant maintenant d’aller à Lille.
« Ce n’est pas facile de quitter la maison à un si jeune âge pour aller s’installer à l’autre bout du monde. Je suis fier d’avoir eu le courage de le faire. En même temps, tu veux toujours pouvoir t’exprimer dans ta propre langue. Je ne dirais pas que c’est la raison numéro un, mais oui cela a joué au final. »
David n’a pas perdu de temps, il a marqué dès son premier match le week-end dernier à Lille.
« C’est sûr que c’est bon pour la confiance. Mais en même temps, j’ai suffisamment confiance en moi pour savoir que j’étais capable de jouer dans cette ligue. Un marqueur veut toujours marquer, donc oui définitivement, cela a été un beau moment. »
David s’est fait confirmer par le club, dès les négociations, qu’il serait un des deux joueurs de l’équipe à occuper la position d’attaquant de pointe.
« Je trouve qu’il y a une différence entre le jeu en Belgique et ici en France. En Belgique on effectuait un pressing très haut. Ici, c’est beaucoup plus un jeu de tactique. C’est beaucoup plus calme sur le terrain. »
Jonathan a eu la douleur de perdre sa mère cet hiver, et ces moments ont été difficiles pour lui. Mais il a eu une pensée pour elle lorsqu’il a signé son contrat. Il dit garder une photo d’elle dans sa poche en tout temps.
« À tous les jeunes Canadiens qui rêvent aux grandes ligues, je vous dirais reconnaitre que pour se rendre au sommet il y a toujours des sacrifices à faire. N’abandonnez pas vos rêves, peu importe d’où vous venez, c’est possible d’avoir du succès. »