Jean Charest pourrait-il vraiment vouloir effectuer un retour en politique et à la chefferie du parti conservateur du Canada? Bernard Drainville en discutait jeudi avec l'ex-ministre Christine St-Pierre et l'ex-député Amir Khadir.
Bien que l'ancien premier ministre du Québec, qui serait toujours en réflexion, a déjà été ministre conservateur fédéral dans une ancienne vie, l’annonce de sa réflexion actuelle est pour le moins polarisante chez les auditeurs.
Autant plusieurs le voient comme un rassembleur et un orateur qui n’a pas son égal, autant d’autres ne peuvent passer outre les soupçons liés à l’enquête Mâchurer et au financement occulte du parti libéral lors de son passage à la tête du parti.
Rappelons que le politicien de carrière a quitté la vie politique après la défaite électorale du Parti libéral du Québec de 2012 et est maintenant âgé de 61 ans.
«Oui c'est une excellente idée! Il est mûr pour ça, il a tout ce qu'il faut. Il a fait un parcours politique qui est exceptionnel et il est capable de chausser les chaussures d'un premier ministre canadien. [...] Moi je pense qu'il devrait se lancer dans cette course-là.»
«Il est capable, beau parleur et généreux avec son monde... oui il a tout ça et il est très habile sur le plan des communications. [...] Mais j'espère que maintenant en 2020 bientôt, nous avons d'autres critères pour juger de la qualité politique des personnes. J'espère que l'intégrité et l'honnêteté font partie de tout ça! [...] N'en demeure pas moins qu'il a été à la tête d'un gouvernement qui a présidé aux destinées du Québec avec les conséquences qu'on sait en matière de corruption politique et je mesure mes mots. [...] C'est quand même le suspect numéro un de la Commission Charbonneau!»
Gérard Deltell de son côté n'a toujours pas fait son choix final... mais...
Gérard Deltell est de son côté aussi pressenti à la tête du parti. Bien que son idée ne soit pas entièrement faite sur le sujet, il y songe lui aussi sérieusement.
Selon les dires du député fédéral, l’arrivée potentielle de Jean Charest dans une course serait le témoignage que le parti est en santé et qu’il attire des candidatures qu’on ne pouvait pas prévoir.
Gérard Deltell veut de son côté que le futur chef soit celui qui permettra de réunir le Canada et de rectifier les grandes divisions avec sa vision de l’unité canadienne en traitant entre autres la question du virage énergétique.