L’Impact de Montréal vaut 210 M$US, en hausse de 45 M$ par rapport à l’an dernier, selon le classement du réputé magazine Forbes dévoilé lundi.
Il s'agit d'un bond énorme pour une franchise qui perd de l’argent tous les ans depuis sa naissance.
Joey Saputo avait payé 40 M$ pour sa franchise en 2012. Il se retrouve donc, sept ans plus tard, avec un club qui en vaut 170 M$ de plus.
Malgré ceci, Montréal se trouve au 22e rang du classement de la MLS. Seuls le Crew de Columbus (200 M$) et les Rapids du Colorado (190 M$) valent moins d'argent.
Mais comment est-ce possible de voir la valeur des franchises de la MLS augmenter si rapidement, alors que la ligue elle-même a perdu plus de 100 M$ cumulativement l’an dernier? Comment l’Impact peut-il voir la valeur de sa franchise être revue à la hausse de plus de 27% en un an, alors que le club a essuyé des pertes de 12 M$?
La réponse est simple, la MLS doit renégocier son contrat de télévision en 2023, et Forbes estime que le montant qui sera octroyé pour la diffusion des matchs sera grandement supérieur. En ce moment, la MLS ne génère que 90 M$ par année en contrat de télévision.
Par ailleurs, les nombreux hommes d’affaires qui se lancent présentement dans l’aventure MLS croient que la Coupe du monde de 2026 au Canada, États-Unis et Mexique, injectera une grande dose de popularité pour le soccer en Amérique du Nord. Rappelons que la MLS a vu le jour à l'aube de la Coupe du Monde 1994 qui a été tenue aux États-Unis.
Ces deux facteurs sont cruciaux pour la MLS. Ce n’est pas pour rien que Don Garber implante présentement le plus d’équipes possible partout sur la carte géographique. Il veut être en mesure de montrer aux réseaux de télévision que son produit couvre les quatre coins de l’Amérique.
La MLS a d’ailleurs demandé à ses franchises de ne pas signer d’entente télévisuelle au-delà de l’année 2022, désirant se donner le plein pouvoir de négociation des droits pour 2023.
Une vente qui fait du bien à la MLS
Les chiffres ont beau ne pas avoir de sens à bien des égards, reste que le Fire de Chicago vient d’être vendu pour 400 M$ alors que Forbes estime la valeur de cette franchise à 335 M$.
Cette transaction vient confirmer que les franchises de la MLS sont présentement très attrayantes aux yeux des investisseurs. Plusieurs vedettes et personnalités américaines ont emboité le pas en lançant leurs billes dans l’aventure MLS en devenant actionnaire de clubs de la MLS.
Le FC Cincinnati, qui en était à sa première année d’existence et qui évolue présentement dans un stade universitaire, a payé 150 M$ pour faire son entrée en MLS. Aujourd’hui, le club vaut 285 M$, presque le double!
Forbes estime que les équipes d'expansion numéro 30 et plus paieront au-delà de 300 M$ pour entrer en MLS. Les villes de St. Louis et Sacramento viennent de payer 200 M$ pour devenir les franchises 28 et 29. C’est du 650% d’augmentation si on compare aux 40 M$ payés par Saputo en 2012.
Des équipes dans le rouge
Forbes estime que 17 des 24 franchises de la MLS travaillent à perte en date d’aujourd’hui. Atlanta United a été la seule franchise à faire un profit d’au-delà de 5 M$, c’est-à-dire 7M$. Ils se situent aussi au-dessus de la pyramide pour ce qui est de la valeur de sa franchise avec un beau chiffre rond de 500M$.
Suivent dans l’ordre, le Galaxy (480 M$), le LAFC (475 M$), les Sounders (405 M$) et le Toronto FC (395 M$).
L’autre club canadien, Vancouver, se situe tout juste devant l’Impact à 215 M$.