En entrevue avec Dan Bigras lundi, une femme victime de violence conjugale a raconté que malgré de multiples épisodes violents à son endroit, son ex-conjoint n’avait jamais purgé de peine de prison.
«Comment est-ce possible que des personnes condamnées plus d’une fois pour violence conjugale se retrouvent encore, soit en dehors ou dans des maisons de thérapie où ils peuvent circuler sans problème?»
Au micro de Dan Bigras, mercredi, la ministre de la Justice, Sonia Lebel, a réagi à ce témoignage. Elle s’est dite désolée qu’en 2019, une personne puisse subir de telles choses épouvantables.
Mais forte de ses 25 ans d’expérience à titre de procureure de la couronne, elle a néanmoins admis qu’elle n’était pas surprise d’entendre ce témoignage, car la violence conjugale demeure encore un tabou dans notre société.
Selon la ministre de la Justice, il faut mieux encadrer les victimes et mieux former les intervenants.
«Il y a des lacunes à ce système qui n’est pas parfait. Le système, on ne pourra pas le changer. On ne changera pas les règles de preuve, On ne changera pas la présomption d’innocence, on ne changera pas la charte, mais on peut changer la compréhension des intervenants aux réactions des victimes. La clé est dans la formation des intervenants»