Cela fait des années que Hélène Pelletier analyse avec un brio sans pareil le tennis, sport qu’il l’a fait connaître d’un grand public avant qu’elle ne devienne la communicatrice chevronnée que l,on connaît.
À l’approche de la Coupe Rogers, Philippe Cantin a accueilli l’analyste du réseau RDS ainsi que du 98,5 FM pour une longue conversation
Pour une fois, c’est surtout de son histoire à elle dont il a été question : le monde du tennis qui existait lors de ses années de joueuse, dans les décennies 1970 et 1980, sa victoire en double avec Jill Hetherington contre le légendaire duo formé de Martina Navratilova et de Gigi Fernandez, ainsi que la blessure à la cheville qui a essentiellement mis fin à sa carrière.
« Après la victoire en double, la semaine d’après, à l’entraînement, je me suis complètement brisé la cheville droite. C’était tellement grave, que le médecin, quand il m’a vu, a dit : « c’est un horrible accident d’automobile que vous avez eu? » Et j,ai dit : « Non, non. J’ai couru sur un lob, j’ai sauté et je suis tombé sur le côté du pied. » Et je suis resté dans le plâtre six ou sept mois ».
Lors de sa victoire contre Navratilova en 1985, elle se souvient de son état d’esprit.
« Une semaine avant, je me séparais de mon fiancé. On devait se marier. Alors, j’étais complètement démoralisée. J’ai joué dégagé… le match de ma vie (rires) ».
Cela dit, l’analyste n’est jamais très loin, même quand elle contemple son passé.
« À 60 ans aujourd’hui, je retire que le tennis était une passion pour moi. C’est dommage que je ne n’aie pas eu la chance d’avoir tout ce que les jeunes ont, aujourd’hui. Et, petite parenthèse, ça me fait de la peine quand je vois une fille comme François Abanda, qui a beaucoup eu, être prise présentement dans une position où elle ne semble pas du tout, du tout apprécier ce qu’elle a eu et ce qu’elle a encore. Parce que nous, on n’avait rien! Rien. Sweet nothing. Il n’y avait pas de court! À Québec, il y avait deux courts intérieurs. »
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