Dans un long article publié dans La Presse + mardi, la journaliste Isabelle Hachey affirme que le docteur Amir Khadir soigne des patients aux prises avec la maladie de Lyme avec un traitement d’antibiotiques prolongé qui n’est pas scientifiquement sanctionné.
Le médecin spécialisé en microbiologie-infectiologie à l’Hôpital Pierre-Le Gardeur de Terrebonne et ex-député de Mercier pour Québec solidaire a répondu aux interrogations de Paul Arcand.
D’abord, il a reconnu que la maladie de Lyme demeurait difficile à diagnostiquer correctement.
Puis, il a affirmé que des résistances médicales empêchaient des patients souffrant d’obtenir l’aide auquel ils ont droit. Même si la recherche scientifique n’est pas au rendez-vous, il soutient soigner avec prudence.
«On est dans une sorte de cul-de-sac scientifique où institutionnellement il y a des résistances à ouvrir sur des recherches sur la réalité des milliers de patients aux prises avec la maladie de Lyme, aux États-Unis et au Québec»
«Nous sommes donc démunis en raison de la documentation scientifique qui n’est pas complète. On procède parfois par exclusion, par élimination d’autres maladies comme la sclérose en plaques»
«En dernier recours, quand les patients sont très malades, on peut envisager un test thérapeutique où on prescrit des antibiotiques de façon prolongée. J’agis avec prudence et avec le suivi adéquat. Je le fais de manière transparente en expliquant aux patients les risques associés au traitement»
«Le Lyme, c’est la controverse la plus importante de la médecine moderne. Il y a des milliers de gens qui sont sans réponse. Je crois qu’il faut permettre à la science d’avancer»