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ABI et les propos de Legault : «Il est intervenu avec de gros sabots»

ABI et les propos de Legault : «Il est intervenu avec de gros sabots»
François legault / PC
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En entrevue avec Bernard Drainville, le professeur associé en relation du travail à l'UQAM, Michel Grant, a commenté l’intervention du premier ministre François Legault dans le dossier de l’Aluminerie de Bécancour.

Depuis le 11 janvier 2018, les 1030 syndiqués d'ABI sont affectés par un lock-out décrété par l’entreprise.

Selon la version du syndicat, c’est l’employeur qui demande aux syndiqués de faire des concessions. Le syndicat n’aurait fait aucune demande.  

Depuis son élection en octobre dernier, le premier ministre François Legault a régulièrement commenté l’état des négociations. Par exemple, en avril dernier, le PM a dit :

 

«Quand on voit qu’un syndicat en demande trop. Mais le risque c’est de perdre des emplois à 92 000$ par année. Je pense que c’est important d’être raisonnable et je ne trouve pas que le syndicat est raisonnable»
François Legault

Jugeant qu’il avait un parti pris pour l’employeur, le syndicat des Métallos a déposé une plainte contre le gouvernement québécois à l’Organisation internationale du travail.  

Au micro de Bernard Drainville, lundi, le professeur associé en relation du travail à l'UQAM, Michel Grant, a expliqué que les propos du premier ministre du Québec étaient pour le moins inhabituels. 

 

«Comme fonctionnement de l’État, il y a un ministre du Travail qui est là pour faire de la conciliation, pour inviter les parties à s’entendre et là, le premier ministre, au-dessus de la tête de son ministre du travail, dit : ‘’non, non, ça n’a pas d’allure ce qu’ils font’’. Ça ne peut que contribuer à durcir la position patronale en négociation»
Michel Grant, UQAM

Le professeur note aussi que la rémunération ne fait même pas partie des enjeux de la négociation tel que le souligne le premier ministre.

«Le syndicat a fait d’importantes concessions sur les libérations syndicales, sur le régime de retraite. Que veut-il de plus ? Qu’ils se mettent à genou et ensuite, à plat ventre ?»
Michel Grant, UQAM
«Dans ce dossier particulier, je trouve que le premier ministre est intervenu avec de gros sabots»
Michel Grant, UQAM

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