Le futur chef du Parti libéral du Québec (PLQ) sera connu avant l'été 2020, vraisemblablement en mai.
La date sera connue ultérieurement et le congrès proclamant le vainqueur se déroulera dans l'est du Québec.
La course à la direction pourra s'amorcer officiellement dès cet automne, en vertu des règles strictes annoncées dimanche au terme du conseil général du parti qui se tenait à Drummondville.
À ce jour, il n'y a aucun candidat déclaré, sept mois après la défaite cuisante d'octobre et le départ de l'ancien chef, Philippe Couillard.
Le nom du gagnant ou de la gagnante sera connu après un savant calcul.
Les membres en règle auront cinq jours pour voter par voie électronique ou par téléphone.
Le chef sera celui qui aura recueilli plus de 50 pour cent du total des points accumulés dans l'ensemble des 125 circonscriptions.
Si un deuxième tour est nécessaire, seuls les deux candidats les mieux positionnés s'affronteront.
Le score final devra aussi tenir compte du fait qu'un poids de 33 pour cent sera réservé aux votes des jeunes de moins de 25 ans, dans chacune des circonscriptions.
Les candidats pourront dépenser un maximum de 500 000 $ pour tenter de se faire élire, et devront déposer la somme de 60 000 $ au parti avec leur bulletin.
À l'appui de sa candidature, chaque aspirant-chef devra recueillir la signature d'au moins 750 membres (dont 250 nouveaux membres) provenant d'au moins 70 circonscriptions et 12 régions.
On prévoit déjà qu'il y aura quatre débats entre les candidats: deux se tiendront dans l'ouest du Québec et deux dans l'est. Un des débats aura lieu en anglais.
Proulx: réflexion prise 2
Pendant ce temps, le conseil général aura permis à d'éventuels candidats de tester leurs appuis auprès des membres.
Le député de Jean-Talon, l'ex-ministre Sébastien Proulx, a dit dimanche qu'il changeait d'idée et amorçait une deuxième période de réflexion, après avoir fermé la porte à l'idée de se porter candidat au poste de chef du PLQ, en février.
Il affirme avoir été sollicité durant le week-end et avoir été «beaucoup touché» par ces marques de confiance, au point d'envisager désormais l'idée d'une candidature.
Mais on est encore loin de la coupe aux lèvres, car M. Proulx dit qu'il pèsera le pour et le contre, tiendra compte du fait qu'il a deux jeunes enfants et promet d'écouter sa «petite voix» intérieure, avant de prendre sa décision.
Nationaliste, M. Proulx estime que le parti doit «reconnecter avec la majorité francophone», sans avoir peur d'affirmer la différence québécoise.
Il reconnaît que sa maîtrise limitée de l'anglais pourrait cependant lui nuire dans la course et aussi s'il devient un jour premier ministre.