On explique mal encore pourquoi trois chiens ont attaqué une femme dans les Cantons de l’Est, vendredi, alors qu’elle faisait son jogging. Certains ont évoqué «l’effet de meute» afin d’éclaircir la réaction extrême de ces animaux devenus subitement violents. Selon Alain Chiocchi, dresseur canin à Eastman, on peut expliquer en partie ce tragique comportement par «l’effet de proie».
«Il y a l’effet de meute, c’est sûr. Mais au départ, il y a peut-être l’effet de proie. Une personne qui court attire l’attention d’un chien. Il veut jouer ou il veut attaquer… Dès que tu as deux chiens, c’est une meute. Dès qu’un chien pète un fusible, l’autre va dégénérer. Il va suivre les mauvais comportements de l’autre. La réaction de la victime peut avoir un impact aussi. L’idéal, c’est de rester au garde-à-vous, sans les regarder dans les yeux. La race n’a rien à voir avec cette attaque. Il ne faut jamais oublier que ce sont des animaux…»
L'état de santé de la personne qui a été attaquée par trois chiens vendredi soir à Potton, en Estrie, s'est stabilisé et sa vie est hors de danger.
Cela dit, elle est passée huit heures sur la table d'opération d'un hôpital, en raison de ses graves blessures.
Cette femme a été blessée grièvement par trois chiens de bonne taille, vers 18h15. Elle circulait à pied sur le chemin de l'aéroport.
Les chiens, qui étaient sortis de l'entrée d'une résidence, ont été mis en quarantaine. Ils seront évalués au cours des prochains jours par la SPCA et un signalement a été fait au MAPAQ, le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec.
Une enquête de la SQ est en cours. Le Service de l'identité judiciaire a été mis à contribution pour examiner la scène.
Les premiers intervenants auront des traitements psychologiques en raison de la gravité de la triste scène.
Il est encore trop tôt pour savoir si le propriétaire des chiens s'expose à des accusations.
(Avec La Presse canadienne)