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Le boxeur LUCIAN BUTE annonce sa retraite; il est avec nous pour faire le bilan de sa brillante carrière!
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Le boxeur québécois d’origine roumaine Lucian Bute a annoncé officiellement sa retraite, mercredi, deux ans après son dernier combat et 16 années après son arrivée au Québec.
Au micro de Mario Langlois aux Amateurs de sports, Bute, 39 ans, a expliqué les raisons pour lesquelles il a pris cette décision avec laquelle il semble fort serein.
« Je suis tellement content de cette décision de prendre officiellement ma retraite. J’ai fait tout ce que j’avais à faire dans la boxe. J’ai rien à prouver et je sors de ce sport avec la tête bien haute, fier, de tout ce que j’ai fait, de tout ce que j’ai donné pour la boxe québécoise et pour le peuple québécois. »
Bute, qui a présenté une fiche de 32 victoires - dont 25 par K.-O. et 5 défaites - admet qu’il a pris son temps avant de prendre sa décision, car il sait qu’elle est définitive.
« Il n’est pas question de retour. Ma fille est venue au monde une semaine après mon dernier combat, ce qui était pour moi un bon moment pour passer par-dessus cette défaite. Je suis resté avec ma petite fille et ma femme. Ma décision a été prise quelques mois plus tard, mais je ne l’ai pas annoncé tout de suite, car je voulais être sûr à 100 pour cent. Ça devait être annoncé au mois de décembre dernier, mais après ce qui est arrivé à (Adonis) Stevenson, son accident (coma), j’ai repoussé ça. Ce n’était pas le moment ».
30 victoires d'affilée
Bute a remporté ses 30 premiers combats professionnels, incluant celui du 19 octobre 2007 au Centre Bell contre Alejandro Berio au terme duquel il a été sacré champion des poids super-moyens de l’International Boxing Federation (IBF).
Il a conservé son titre à neuf reprises avant d’encaisser une cuisante défaite à Notthingham face à l’Allemand Carl Froch. Et il n’a plus été le même par la suite.
« J’ai constaté lors de mes derniers combats que j’avais encore beaucoup d’énergie, beaucoup de choses à donner, mais j’ai constaté que j'ai perdu aussi des réflexes. La vitesse n’était pas comme avant, quand j’étais plus jeune. Ça a été des signaux. J’ai été champion durant cinq ans, j’ai défendu ma ceinture à neuf reprises, j’ai rien à prouver de plus. Un ou deux combats de plus, ça ne sert à rien. Tu veux sortir de là en santé. »
Lorsqu'il est arrivé au Québec, Bute ne parlais pas français. Il s'est parfaitement intégré à sa société d'accueil.
« Je connaissais personne quand je suis arrivé ici à 23 ans. Il faisait - 15 degrés, je ne parlais pas français. Je l'ai appris. Je me suis intégré. Mais dans ma tête c'était clair: je voulais devenir champion du monde et j'y suis parvenu. »