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Nous serions-nous préoccupés du sort des Haïtiens autant si une centaine de Québécois n’avaient pas été coincés sur place? (avec Robert Poëti, commissaire invité)
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Haïti: Nadine Girault, ministre des Relations internationales et de la Francophonie du Québec
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Lent retour à la normale à Port-au-Prince: le journaliste Étienne Côté-Paluck est sur place
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Après le tremblement de terre de 2010 et les ouragans de 2016 et 2017, Haïti peine toujours à se relever de ces catastrophes.
Depuis plus d’une semaine, le peuple haïtien a envahi violemment les rues de la capitale Port-au-Prince pour crier sa révolte face à un gouvernement qu’il accuse d’être corrompu et de se traîner les pieds dans ses efforts de reconstruction à la suite des nombreuses catastrophes naturelles qui ont frappé l'île au cours des récentes années.
Depuis plus d’une semaine, ce qui fait surtout la manchette des quotidiens québécois, c’était la centaine de Québécois coincés en banlieue de la capitale, incapable de se rendre à l’aéroport pour rentrer au Québec.
Sommes-nous devenus insensibles?
En compagnie des deux commissaires Robert Poëti et Patrick Lagacé, Paul Arcand s’est questionné à savoir si nous nous serions réellement préoccupés du sort des Haïtiens si aucun Québécois n’avait été impliqué dans cette situation?
«On s’est inquiété de nos Québécois, mais on ne semble pas s’inquiéter autant de la triste vie et de la qualité médiocre de vie de ces gens-là. C’est incompréhensible et ça fait tellement longtemps que ça dure»
«Non, on ne se soucierait pas de ce qui se passe en Haïti s’il n’y avait pas eu de Québécois, dont des jeunes, pognés là-bas. Il y a souvent des troubles en Haïti et on n’en parle à peu près pas. J’ai vu des reportages où l’angle principal, c’était les Québécois, pas la condition de vie des Haïtiens et les causes de ce soulèvement. Ça démontre encore une fois que l’actualité internationale, c’est le parent pauvre»