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Commission parlementaire spéciale sur la prostitution juvénile: Ian Lafrenière, député de Vachon
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Afin de mieux cerner la problématique de la prostitution juvénile au Québec et ainsi, mieux coordonner les services pour la contrer, les députés caquistes Ian Lafrenière et Lise Lavallée ont proposé, mercredi, de tenir une commission parlementaire spéciale.
Cette commission spéciale sera dédiée entièrement à la prostitution juvénile et sera non partisane.
Avant de se lancer en politique, les deux députés caquistes étaient déjà préoccupés par cette problématique qui cible des adolescentes en très bas âge.
«C’est extrêmement lucratif. N’en déplaise à vos auditeurs, mais plus la jeune fille est jeune, plus elle a de la valeur. Sur le marché, c’est près de 200 000 $ par année que ça peut donner à un proxénète. On va les recruter le plus tôt possible»
«Et les proxénètes se sont ajustés. Avant, ils recrutaient dans les transports en commun, maintenant, ils le font par les médias sociaux. Certains utilisent même des femmes pour faire du recrutement»
Initiative saluée
Coordonnatrice du projet Sans Proxénète Ni Escorte de la maison des jeunes Kekpart, Tanya Brunelle connaît bien la problématique puisqu'elle aide des jeunes filles exploitées sexuellement au quotidien. Elle salue d'ailleurs l'initiative des deux députés caquistes.
«Nos jeunes filles exploitées sont carencées à d’autres niveaux, elles n’ont pas choisi d’évoluer dans la prostitution, elles ont été manipulées, charmées et amenées à se prostituer et à se faire exploiter. Ce ne sont pas des choix qu’elles font à 13, 14 ou 15 ans»
«Elles sont placées et déplacées un peu partout dans des hôtels ou appartements privés. Les agences d’escorte les déplacent, donc elles ne seront pas dans un club de danseuses nues où les policiers peuvent les retrouver plus facilement»
«Elles ont été détruites, déconstruites, donc rebâtir l’estime, reprendre le pouvoir sur leur vie, c'est un long travail»
Qui sont leurs clients?
En entrevue avec Bernard Drainville, Luc Lavoie n'a pas caché son dégoût pour les clients qui paient de telles sommes pour coucher avec des mineures.
«Qui sont ces gars qui veulent payer pour coucher avec une fille de 13 ans? Ce fléau n’existerait pas s’il n’y avait pas une clientèle qui est réceptive à ça, ça me scandalise! Êtes-vous pères de famille? Êtes-vous malades?»