Qu'a pensé le site internet VRAK.tv en publiant un texte pour informer ses ados comment réussir ses photos érotiques («sexfies») «sans ruiner sa réputation»?
Prendre un «sexfie» consiste à mettre en ligne ou à envoyer à un tiers un égoportrait osé.
Paul Arcand en faisant mention et donnait son opinion lundi matin, dans sa revue de presse.
À écouter
Revue de presse du 4 février 2019
Avec
Sous le feu des critiques depuis, la chaIne VRAK.TV n'a pas que fauter en banalisant le danger du Web, elle s'est également montrée sexiste.
S'adressant visiblement aux filles, les trucs ont été publiés sur la chaîne de télé québécoise et sur les réseaux sociaux de la chaîne avant d’être rapidement supprimés au cours de la journée, samedi.
À écouter
Controverse des «sexfies» provoquée par VRAK.TV: Catherine Brisson et Jocelyne Robert
«Un gros, gros manque de jugement... On explique que les égoportraits pris à moitié-nue sont devenus la nouvelle tendance en matière de jeux érotiques, donc c'est une façon détournée de dire que si tu le fais pas, t'es pas «in». Ce qui est aussi choquant, c'est que le texte est écrit et présenté seulement au féminin, donc on ne s'adresse qu'aux jeunes filles quand on sait très bien que les jeunes garçons aussi sont victimes de cyberintimidation reliée à des images à caractère sexuel qui sont partagées.»
«J'ai trouvé ça extraordinairement farfelu et inquiétant... Si VRAK le propose, c'est quand même pas comme quand la porno le propose... Quand VRAK dit «sans perdre ta réputation», j'en revenais pas. Mets-toi à poil sans perdre ta réputation et envoie ça sur le Web... J'ai trouvé ça assez grossier et je comprends qu'ils aient retiré ça vite... C’est comme dire n’importe quoi parce que la confiance elle s'évalue comment sur le Web? Sur le Web, on ne peut pas avoir confiance. Ça peut se retrouver contre soi et se retrouver sur la place publique... Ce qui est épouvantable, c'est que VRAK a toujours dit qu'il n'avait pas la prétention de faire de l'éducation, mais en faisant ça, il fait de la contre-éducation...»
Cette publication a provoqué un profond malaise chez plusieurs internautes. Certains ont d’ailleurs réagi publiquement. Pour y avoir accès, cliquez ici.