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Martin Robert, frère de l'agronome Louis Robert et André Carrier, agronome à la retraite
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Les réactions sont nombreuses à la suite du congédiement de l’agronome Louis Robert par le ministre de l’Agriculture, André Lamontagne.
Les réactions de consternation n’ont pas tardé à se faire entendre pour appuyer ce lanceur d’alerte qui avait pourtant avisé ses supérieurs depuis un an avant de transmettre un document confidentiel à un journaliste.
«Ma première réaction en a été une de profonde injustice parce que c’est clair qu’il a seulement fait son devoir. Il n’est pas allé dire des conneries sur la place publique. Il a permis l’accès à des documents qui permettaient de déduire qu’il y avait de l’ingérence de l’entreprise privée dans la recherche. Ça m’apparaît assez important que la population le sache. Dans quelle mesure tolère-t-on que des lobbys puissent avoir une influence pour vendre des produits qui en plus ont un impact négatif au niveau de l’environnement et sur la production agricole»
«Le ministère est loyal à qui? Est-il loyal à la population ou à des lobbys?»
«C’est sûr qu’il dérange quelqu’un. Quand il dit à un producteur agricole qu’il n’a pas tant besoin d’engrais ou de pesticides. Ça dérange le vendeur et sa compagnie»
«Je félicite M. Robert d'avoir parlé parce que j'ai la même opinion. J'ai travaillé au ministère pendant 38 ans, ça fait quatre ans que je suis parti et j'ai honte des agissements du ministère. De congédier un de leurs meilleurs agronomes qui a juste fait son devoir, c'est vraiment choquant»
«C'est épouvantable parce que M. Robert a fait une sortie dans les médias après avoir tenté de changer les choses à l'interne pour dire que le bien public était piraté par des intérêts privés. Il y a un nouveau gouvernement qui disait qu'il ne ferait pas comme les vieux partis, mais ils ont fait exactement comme les vieux partis. Le ministre Lamontagne s'est comporté comme un ministre libéral, comme un ministe péquiste, à toutes les époques où ces gens auraient eu à faire face à des sonneurs d'alerte. En plus de ça, il est allé se vanter de ça!»
«C'est rare qu'on voit un ministre revendiquer aussi clairement qu'il a approuvé personnellement un renvoi. Ça m'apparaît une bourde majeure. C'est assez scandaleux»
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