L'état de santé du boxeur québécois Adonis Stevenson s'est amélioré au cours de la journée de dimanche, passant de critique à stable.
« L'état d'Adonis Stevenson est passé de critique à une évolution vers la stabilité », a fait savoir le promoteur Yvon Michel en début de soirée, dimanche.
Stevenson a été placé dans un coma artificiel quelques heures après avoir été victime d'un retentissant K.-O. par Oleksandr Gvozdyk, samedi soir au Centre Vidéotron, à Québec.
Plus tôt dimanche matin, le vice-président de Groupe Yvon Michel, Bernard Barré, a donné son point de vue sur la situation, au 98,5 FM.
Auparavant, dans la nuit, le Groupe Yvon Michel a indiqué sur les réseaux sociaux que le boxeur avait été transféré à l'unité des soins intensifs et que ses dirigeants sont à ses côtés.
Dimanche matin, le vice-président de Groupe Yvon Michel, Bernard Barré, a paratagé ce qu'il a vécu depuis l'effondrement de Stevenson sur le ring.
«J'étais aux abords du ring. J'ai vu que Stevenson était mal en point quand il est tombé. J'ai [présumé] qu'il avait subi une commotion cérébrale. Bien entendu, quand tu tombes comme ça, face à un boxeur mi-lourds... C'est incroyable comment ces gars sont puissants. À ce moment, tout le monde sautait partout sur le ring, car il y avait un nouveau champion du monde. Plus tard, dans le milieu de la nuit, Yvon Michel m'a téléphoné pour me direr qu'Adonis était aux soins intensifs de l'hôpital. Ça ne regarde pas bien parce qu'on ne donne pas un lit comme ça aux soins intensifs... On se croise les doigts. On espère que ce n'est pas si grave que ça et qu'il va s'en sortir.»
Stevenson a perdu samedi le titre des mi-lourds du World Boxing Council qu'il tentait de défendre pour une 10e fois quand l'Ukrainien Gvozdyk, son aspirant obligatoire et champion intérimaire, lui a passé un violent K.-O. à 2:49 d'un 11e round à sens unique.
Gvozdyk (16-0, 13 K.-O.) a d'abord atteint Stevenson (29-2-1, 24 K.-O.) de plusieurs coups en puissance en début de round, le laissant chancelant dans un des coins, mais le champion a été en mesure de poursuivre les hostilités. Une deuxième salve de Gvozdyk a laissé Stevenson vacillant.
À compter de ce moment, le boxeur de 41 ans n'a tenté que d'écouler les secondes qui restaient. En vain.
Lors de la troisième poussée de Gvozdyk, au cours de laquelle il a pu asséner une dizaine de coups de puissance sans que Stevenson ne puisse en stopper un seul, l'arbitre Michale Griffin a stoppé le combat. Stevenson est demeuré de longs moments au sol avant qu'il puisse s'asseoir sur un tabouret apporté sur le ring.
Stevenson a dû recevoir de l'aide pour regagner le vestiaire, mais Yvon Michel, président de GYM, a déclaré après le combat qu'il avait parlé à Adonis et que ce dernier semblait avoir retrouvé ses esprits, du moins suffisamment pour Michel vaque au reste de ses occupations: Mikaël Zewski se battait alors pour un titre mineur avant que Marie-Ève Dicaire ne se batte en championnat du monde, qu'elle a remporté.
La suite des événements est plus confuse. Stevenson aurait alors été victime d'un malaise en sortant de la douche et le Dr Francis Fontaine, qui n'était pas le médecin attitré à l'événement, a décidé d'immédiatement le faire voir à l'hôpital. Stevenson se trouve présentement à l'Enfant-Jésus de Québec, un hôpital spécialisé en neurochirurgie et traumatismes crâniens, notamment.
Entretemps, on a contacté Michel pour le mettre à jour sur l'état de santé de son boxeur.
Avant de monter dans l'ambulance, Stevenson avait le regard vide et semblait perdu. Une personne présente dans le vestiaire de l'ex-champion qui a requis l'anonymat a indiqué qu'au moment où le Dr Fontaine a pris la décision de l'envoyer subir de plus amples examens, Stevenson n'était plus capable de se tenir debout seul.
«J'ai discuté avec les gens de l'hôpital. Il était confus à son arrivée. On redoute une commotion cérébrale. C'est très inquiétant», avait indiqué Michel en point de presse samedi. La suite des événements prouve que ses inquiétudes étaient fondées.
Un autre boxeur bien connu des Québécois, Jean Pascal, a tenu a partagé son empatie envers la famille du «champion».
Il a souligné que la boxe n'éait pas un jeu, mais sport difficile et dangereux.