Dominique Michel ira élire domicile avec ses anciennes amours, mercredi, et ce, sans même quitter sa résidence actuelle.
Le musée Grévin inaugure en effet en tandem l'exposition «Bye Bye — 50 ans de costume» et sa nouvelle statue de cire de la comédienne qui a animé l'émission durant de nombreuses années.
L'exposition a été montée en collaboration avec Le Grand Costumier, qui ressort de sa voûte des costumes et autres accessoires qui ont servi à donner vie aux nombreux sketches qui ont peuplé ce demi-siècle d'histoire télévisuelle.
La statue de Dominique Michel, quant à elle, trônera au milieu de cette exposition pour ensuite aller prendre sa place bien à elle dans le musée.
La nouvelle résidante du musée s'est dite ravie par l'honneur qu'on lui fait.
Contrairement à certaines personnes qui peuvent avoir un peu de mal à se retrouver devant une copie sans vie de soi-même, Mme Michel s'est plutôt montrée flattée.
«J'ai vu la statue et je l'ai trouvée très bien. Elle me ressemble! L'expression, c'est moi. Je suis très contente!», s'est-elle exclamée.
Quant à l'immobilisme de son image, elle voit mal comment il pourrait en être autrement: «Les gens souvent trouvent que c'est figé. C'est sûr que c'est une expression figée, parce que ça ne bouge pas. C'est ce que les gens reprochent souvent aux statues, mais c'est une statue!» a-t-elle laissé tomber en riant.
Appelée à décrire le vêtement que porte sa ressemblance — un pantalon et une grande veste blanche — on pourrait facilement croire qu'elle se décrit elle-même: «C'est élégant, mais pas trop et super sympathique».
Aucun regret
Évidemment, difficile pour elle de demeurer de glace face à ce rappel de son époque au Bye Bye, mais lorsqu'on lui demande si elle a des regrets, sa réponse ne se fait pas attendre: «Pas du tout! J'ai eu beaucoup de plaisir à travailler sur le Bye Bye. Le Bye Bye ce n'était pas du travail; c'était de l'amusement.»
Elle a évoqué avec affection les noms des comédiens Patrice Lécuyer, Yves Jacques, ainsi que la liberté de création qu'on lui donnait, mais elle n'a pu s'empêcher de se remémorer le personnage qu'elle aimait le plus incarner, le coloré syndicaliste Michel Chartrand, qui lui offrait une autre forme de liberté.
«J'aimais ça faire Michel Chartrand, parce que je rentrais à l'entracte et je disais au public: "vous êtes pas tannés de vous faire chier sur la tête?". J'aurais pas pu dire ça dans ma vie (rire). Mais en personnage de Michel Chartrand, les gens trouvaient ça amusant.»