MONTRÉAL - Conduire sous l'effet du cannabis demeure dangereux même cinq heures suivant sa consommation, selon une étude de l'Université McGill.
L'étude, réalisée avec l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) et dévoilée lundi par l'Association canadienne des automobilistes (CAA), a démontré, grâce à un simulateur, qu’un conducteur est plus à risque d’être impliqué dans un accident de la route, même cinq heures après avoir consommé du cannabis.
La majorité des participants à l'étude ont indiqué qu'ils ne se feraient pas confiance pour prendre le volant dans les cinq heures suivant leur consommation d'une petite dose de cannabis, et les tests sur simulateur leur ont donné raison.
De plus, pendant plusieurs heures après avoir consommé du cannabis, les conducteurs ont eu un temps de réaction plus long, de la difficulté à porter attention à divers stimuli et de la difficulté à réaliser correctement une manoeuvre pour la première fois.
Un profil différent
Par ailleurs, une deuxième étude soutenue par la Fondation CAA-Québec et pilotée par le Dr Jacques Bergeron de l'Université de Montréal a dressé un portrait type des conducteurs consommateurs de cannabis en faisant remplir des questionnaires aux participants.
Ainsi, ceux qui reconnaissent avoir conduit sous l’effet du cannabis avaient généralement une consommation plus importante, et ce, depuis un plus jeune âge, des habitudes de conduite plus téméraires, dangereuses et risquées, une tendance à être très influencés par leurs pairs en ce qui a trait aux comportements dangereux, des amis qui, eux aussi, conduisent sous l’effet du cannabis, plus d’émotions et de comportements associés à la conduite dangereuse et une plus faible perception du risque lié au cannabis.